Le mal-être inquiétant des professionnels de santé

Les professionnels de santé seraient-ils plus exposés que le reste de la population aux tensions et aux difficultés dans l’exercice de leur métier ? Les chiffres, issus du sondage de l’observatoire Odoxa-MNH pour Le Figaro Santé paru hier, semblent aller dans ce sens. Plus d’un tiers des professionnels de santé se disent ainsi en mauvaise santé mentale. En cause ? La surcharge de travail (pour 75 % des soignants interrogés) et les situations de violence au travail (50 %). S’ajoutent le manque de reconnaissance, le décalage entre attentes et réalité du métier, et le stress. Des maux fréquemment mis en avant par les pharmaciens ces dernières années.

Problèmes de sommeil, consommation de médicaments, burn-out…

Les conséquences de ce mal-être sont bien évidemment nombreuses : 89 % des personnes interrogées dorment mal, 80 % modifient leur alimentation, et 34 % consomment davantage de substances psychoactives (tabac, alcool, médicaments…). Conscientes du problème, 86 % des personnes interrogées pensent que leur état psychologique influence leur capacité à bien exercer et 39 % ont déjà connu un burn-out – un taux largement supérieur à celui des autres actifs.

Dispositifs de soutien

Afin de permettre aux pharmaciens de s’exprimer sur le sujet, plusieurs dispositifs existent, à commencer par les écoutes psychologiques proposées par l’Association Soins aux professionnels de Santé (SPS), le Programme M ou encore les services de santé au travail… Le projet Adop (Aide et dispositif d’orientation des pharmaciens) propose quant à lui un numéro vert – le 0800 73 69 59 – sur lequel les pharmaciens peuvent joindre, en toute confidentialité, un confrère bénévole formé à l’écoute active.