Le dernier qui a parlé

Réservé aux abonnés
Publié le 11 juin 2022
Par Laurent Lefort
Mettre en favori

Il semble que la défiance ou même l’hostilité à l’égard des médicaments et des vaccins ne soit le fait que d’une minorité de la population, mais active et bruyante sur les réseaux sociaux qui, du fait de leur extension planétaire, répandent dans l’instantanéité de fausses informations plus virales et mieux mémorisées que les vraies, entravant la communication fondée sur les données de la science », analyse l’Académie nationale de médecine dans le rapport « Perception du risque médicamenteux par le public et rôle des médias », rendu public le 24 mai. Si les Français ont, aux yeux de l’institution, une perception positive de l’efficacité et de la sécurité d’emploi des médicaments, y compris de celles des vaccins, l’Académie a bien perçu leur influençabilité. Dit autrement : ils peuvent changer d’avis comme de chemise.

D’où une série de recommandations destinées aux pouvoirs publics, aux médias et aux professionnels de santé, dont il faut saluer le bon sens doublé d’une mise en application relativement simple, pour peu qu’il y ait un minimum de volonté politique derrière… Ainsi, les différents intervenants en matière de santé publique sont invités à s’entendre sur une position commune et à clarifier les messages institutionnels. Le rapport plaide également pour la mise en place d’une politique pédagogique auprès des jeunes, dès le collège. Le but : une formation à la culture scientifique, à celle du risque (y compris médicamenteux) et à l’esprit critique.

A l’égard des professionnels de santé, l’Académie recommande enfin de développer la formation initiale (qu’elle juge actuellement insuffisante) sur la vaccination. Une idée qui, là encore, nous parle.

Publicité