Le circuit hospitalier du médicament mieux sécurisé ?

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Publié le 30 avril 2011
Par Matthieu Vandendriessche
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Un arrêté paru le 16 avril dernier au Journal officiel impose une nouvelle réglementation pour encadrer le circuit hospitalier du médicament. Ce texte fait suite au décès d’Yliès, fin 2008, à Paris. L’enfant de 3 ans avait reçu par erreur une solution de chlorure de magnésium (au lieu d’un sérum glucosé) dans un service de l’hôpital Saint-Vincent de Paul. Ce flacon n’avait rien à y faire.

Pour prévenir de tels drames, le dispositif de distribution a donc été renforcé. Il s’appuie sur l’élaboration de référentiels, avec un calendrier précis à respecter.

Par exemple, l’étude des risques encourus lors d’une prise de médicament devra être bouclée d’ici à 18 mois. Des « indicateurs de suivi » doivent voir le jour. Chaque hôpital fixera les responsabilités du personnel à toutes les étapes du circuit. Une démarche de formation accompagne cette mise en œuvre.

Un texte « inapplicable »

De plus, un responsable du management de la qualité est désigné par la direction de l’hôpital et un comité de médecins. Une même personne peut occuper cette fonction au sein de différents établissements. Les syndicats de pharmaciens hospitaliers se montrent critiques vis-à-vis de cette réforme. Le SYNPREFH (Syndicat national des pharmaciens des établissements publics de santé ) estime qu’elle « donne quelques éléments de réponse et précise des choses importantes. »

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Le calendrier fixé lui semble cependant difficile à tenir. Pour le SNPHPU (Syndicat national des pharmaciens praticiens hospitaliers et praticiens hospitaliers universitaires), le texte est tout bonnement inapplicable. « Cette sécurisation va se décliner localement avec des niveaux d’exigence différents », regrette le syndicat.