L’Assurance maladie serre la vis du tiers payant

Le taux de flux dégradés des officines est particulièrement préoccupant selon l’Assurance maladie. Elle sonne l’alarme et rappelle que la présentation de la carte Vitale garantit au pharmacien un paiement rapide de la facture. « La carte Vitale donne également accès au Dossier Médical Partagé (DMP) du patient afin de s’assurer de la cohérence du traitement avec les pathologies de ce dernier. L’appli carte Vitale permet de surcroît de qualifier directement l’identité nationale de santé (INS) du patient », détaille l’Assurance maladie. Elle poursuit en soulignant que l’usage de la carte Vitale est d’autant plus indispensable pour bénéficier du tiers payant quand il s’agit des médicaments onéreux (plus de 300 € TTC la boîte), des stupéfiants et de certains antidiabétiques (tous les AGLP-1, l’insuline asparte, l’association fixe sitagliptine + metformine, et l’insuline glargine). À l’heure actuelle, les facturations non sécurisées pour ces médicaments varient entre 18 et 42 % selon les classes.

Cas exceptionnels

Désormais, conformément aux engagements conventionnels, les facturations sans carte Vitale de ces médicaments devront être exceptionnelles et clairement limitées à des cas identifiés : bénéficiaires de l’aide médicale de l’État, nourrissons de moins de 3 mois et résidents en Ehpad. « L’Assurance Maladie engagera des contrôles pour vérifier le respect de ce cadre. Elle entend faire chuter rapidement les facturations non sécurisées de ces molécules et responsabiliser les patients en conditionnant le tiers payant à la présentation de la carte Vitale. »

Pour pouvoir justifier le respect de cette règle de bonne gestion, une affiche de l’Assurance Maladie à destination des assurés est mise à disposition des pharmaciens.