L’Académie de pharmacie promeut un nouvel « état d’esprit » à l’officine

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Publié le 4 juin 2011 | modifié le 19 août 2025
Par Matthieu Vandendriessche
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Les officinaux ont toute leur place au cœur du système de pharmacovigilance (PV). C’est l’analyse développée par l’Académie nationale de pharmacie dans ses recommandations délivrées le 25 mai aux Assises du médicament. Pour l’institution, il faut inciter « par tous moyens » les pharmaciens à notifier les effets indésirables dont ils auraient connaissance. Les patients seraient encouragés à faire de même, par le biais d’actions d’information.

Les médicaments conseil et les plantes médicinales sont aussi concernés par cette notification. Le dossier pharmaceutique pourrait élargir ses fonctionnalités afin d’intégrer la mission officinale de PV. « Le questionnaire à remplir doit être simplifié et transiter par le logiciel métier », estime Raphaël Moreau, président de section à l’Académie.

Une obligation professionnelle

Dans ses recommandations, l’institution va plus loin en proposant l’accès des pharmaciens aux données cliniques et biologiques du patient, comme c’est déjà le cas à l’hôpital. L’Académie le demande, sans réel succès, depuis des décennies : la PV doit intégrer les formations initiale et continue des pharmaciens. Ceci afin de « créer un état d’esprit destiné à alerter les pouvoirs publics le plus précocement possible. »

Pour Raphaël Moreau, la PV doit devenir une obligation professionnelle.

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