La ROSP génériques pour 2018 fait débat entre les syndicats

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Publié le 23 mars 2018
Par Matthieu Vandendriessche et Francois Pouzaud
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L’avenant fixant la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) concernant les génériques a été signé le 14 mars par l’Assurance maladie et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Ce texte ne l’a pas été par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) pour plusieurs raisons. D’abord une augmentation significative de l’objectif national de substitution, passant de 86 à 90 %, qui le rend « difficilement atteignable ». Ensuite, la FSPF rappelle que la ROSP pour 2018 sera réduite de 25 millions d’euros par rapport à 2017, soit une perte de 1 100 euros en moyenne par officine. « A périmètre constant des ventes, la perte moyenne par officine s’élèvera pour 2018 à plus de 5 500 euros », considère le syndicat. Pour l’USPO, ce recul de 25 millions d’euros était effectivement prévu dans l’accord conventionnel signé en juillet dernier. Par ailleurs, selon le syndicat, « le taux de substitution de 90 % reste très atteignable compte tenu du niveau record atteint par la pénétration des génériques de 87,5 % en 2017 ». L’USPO indique que l’avenant ne comprend pas les spécialités Levothyrox et Atarax dans le calcul de la ROSP génériques malgré leur fort potentiel d’économies, en raison de leurs mauvais résultats en termes de substitution. « La neutralisation des contreperformances sur ces deux molécules a pour effet d’augmenter mécaniquement de 2,5 points le taux national de substitution », souligne l’USPO. 

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