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« Je suis titulaire et réserviste sanitaire »
Réserviste sanitaire, Agnès Tarodo de la Fuente vient d’effectuer sa première mission. A Branville (Calvados), elle a récemment rejoint l’équipe chargée d’accompagner les Français rapatriés de Chine en raison de l’épidémie de coronavirus.
Quand Agnès Tarodo de la Fuente, titulaire à Saint-Amans-Soult (Tarn), a reçu en février une alerte de la réserve sanitaire pour une mission, il n’était pas encore question d’épidémie de coronavirus en France. « Nous recevons des alertes en fonction des besoins et de notre profil. C’est la première fois que je pouvais répondre favorablement. Alors, malgré l’inconnu, j’ai foncé. » Pas toujours évident en effet de concilier travail, vie de famille et volontariat. C’est pour cela qu’elle a attendu que le dernier de ses cinq enfants parte suivre ses études à Toulouse (Haute-Garonne) pour s’inscrire en tant que réserviste. « J’en avais envie depuis de nombreuses années mais je n’avais pas le temps pour le faire correctement. » Une fois inscrite, elle a suivi une formation sur les risques infectieux et l’apprentissage des techniques d’habillage et de déshabillage pour être opérationnelle lors de futures missions. Les techniques de décontamination apprises lors du stage lui ont été utiles. « Le centre de vacances qui nous accueillait était divisé en deux parties, les ressortissants français devaient rester dans une zone bien délimitée. Nous logions sur le site mais du côté des vacanciers. Entre les deux, nous avions un sas de décontamination où les règles d’hygiène étaient strictes. » Sur place, douze professionnels de santé réservistes, médecins, psychologues, infirmiers ou encore épidémiologiste ont travaillé collectivement et assuré le suivi médical des rapatriés pendant leur deuxième semaine de confinement. « Le travail d’équipe est important, entre les plus aguerris et les petits nouveaux comme moi, la communication est importante. Il y a beaucoup d’entraide pour que nos actions soient coordonnées et aient un sens. » Pour mener la mission à bien, un cabinet médical a été installé dans un des cottages réquisitionnés. « Tout le monde a été testé négatif à l’arrivée mais il fallait vérifier que personne ne développe de symptômes évocateurs d’infection comme l’apparition d’une fièvre. »
Prête à repartir
Bobos du quotidien ou renouvellement de traitements chroniques, il fallait aussi pouvoir répondre présent. En plus de l’aide apportée au cabinet médical, Agnès était responsable de la gestion du stock de médicaments. « La réserve sanitaire avait acheminé un stock de base pour répondre aux besoins de premiers soins. En cas de nécessité, j’étais autorisée à sortir pour me rendre à la pharmacie la plus proche. » Au final, la levée de quarantaine a été autorisée après de nouveaux tests négatifs pour l’ensemble des rapatriés et Agnès a pu retrouver son officine. La « trêve » sera peut-être de courte durée. Au vu de la propagation du nouveau coronavirus sur le territoire et de la surcharge de travail dans les établissements de soins, Agnès a déjà accepté de repartir en mission pour renforcer les équipes hospitalières dans les Hauts-de-France.
BIO Agnès Tarodo de la Fuente
1991 Doctorat en pharmacie, 2001 2017 Montpellier (Hérault)
2001 Titulaire à Saint-Amans-Soult (Tarn)
2017 Inscription à la réserve sanitaire
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