Histoire d’A

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Publié le 17 février 2024
Par Laurent Lefort
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Qui, parmi vous, aura suffisamment de bienveillance pour afficher a minima un silence poli devant un titre capillotracté mais rédigé le jour de la Saint-Valentin ? Si d’« histoire d’A » il est ici question, c’est une histoire d’automédication. Enfin, plus exactement, de produits de santé et de prévention de premier recours (médicaments, dispositifs médicaux et compléments alimentaires) selon la dénomination portée par l’association NèreS (ex-Afipa). Est-ce l’effet Covid-19 qui continue à se manifester ? Toujours est-il que les Français ont développé un « réflexe de santé de proximité », recentrant leur confiance sur l’officine, y compris pour les compléments alimentaires, marché tellement convoité par d’autres circuits de distribution.

 

Cœur avec les doigts pour la pharma qui, comme le dit NèreS*, cumule les qualités tant attendues par les Français : une accessibilité à faire rougir, un conseil personnalisé distillé avec compétence, une présence quasi constante… et des prix. Acteurs de proximité, les officinaux vivent en effet au quotidien la réalité sociétale. Ils se sont donc efforcés de ne laisser personne au bord du chemin en affichant des prix maîtrisés (3 % d’inflation versus 5 % d’inflation globale). Alors même, soit dit en passant, qu’ils subissent les augmentations des tarifs catalogue de certains de leurs prestataires, lesquels ont beaucoup moins de pudeur en la matière. Fin de la parenthèse.

 

En marge de ces douceurs se dessine une tendance à la désaisonnalisation du premier recours en pharmacie, ce qui tend à souligner la part plus importante de la prévention, objet de convoitises, notamment médicales, et sujet auquel on ne peut donc qu’inciter à s’intéresser. Sans trop tarder.

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  • * « Baromètre 2023 des produits de santé et de prévention de premier recours », 31 janvier 2024.