Génération générique

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Publié le 8 décembre 2012
Par Laurent Lefort
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Voici notre traditionnel hors-série de fin d’année. L’Annuel 2012 ravira, je l’espère, celles et ceux qui affectionnent aussi bien les dossiers de synthèse multithématiques que les cahiers de révision version XXL.

2012 a tout l’air d’une année de fin de cycle, juste avant le début d’une nouvelle (honor)ère. Elu « produit de l’année » en 2012 ? Sans conteste le générique. Décrié, conspué et imposé, il a l’art de titiller le gène d’irréductible Gaulois qui sommeille en chacun de nous. Alors qu’en Allemagne, réputée pour son (trop) grand sérieux, près de 70 % des médicaments remboursés sont des génériques, ce chiffre tombe à 25 % en France : un point supplémentaire se traduit pourtant à chaque fois par 15 millions d’euros d’économies en plus. Ces économies contribuent à leur échelle à maintenir en vie un système de santé solidaire. N’oublions pas que le succès commercial des médicaments innovants est intimement lié à leur remboursement. Si les firmes pharmaceutiques ne peuvent plus compter sur ce sésame, il y a fort à parier qu’elles y regarderont à deux fois avant de développer des molécules. Aussi indispensables soient-elles. Dans cette logique, on peut donc se dire que les génériques contribuent indirectement à préserver la recherche.

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