Déréglementation : les groupements entrent dans le débat

Déréglementation : les groupements entrent dans le débat

Publié le 5 septembre 2014
Par Matthieu Vandendriessche
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Les deux collectifs de groupements de pharmaciens CNGPO et UDGPO dénoncent à leur tour les conclusions du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) sur les professions réglementées. Ils envisagent de mobiliser les pharmaciens adhérents de leurs groupements et enseignes si la réalité de l’officine n’était pas prise en compte.

C’est au tour du CNGPO (Collectif national des groupements de pharmaciens d’officine) et de l’UDGPO (Union des groupements de pharmaciens d’officine) de réagir au rapport de l’Inspection générale des finances (IGF), qui propose différentes pistes de réforme de la pharmacie d’officine.

Dans un communiqué commun en date du 4 septembre, les deux collectifs répondent en 5 points aux affirmations de l’IGF.
« Le résultat d’une pharmacie se situe aux alentours de 4,8 % pour les pharmacies soumises à l’IS et 7,7 % pour celles soumises à l’IR », indiquent-ils, relativisant le taux de rentabilité moyen de 19 % des professions citées dans le rapport.

Le CNGPO et l’UDGPO considèrent que d’enlever aux pharmacies une part représentant 15 % de leur chiffre d’affaires baissera en moyenne de 2 % leur résultat économique et provoquera la fermeture de quelque 4 000 pharmacies avec 20 000 chômeurs directs ou indirects.

Les deux collectifs rappellent par ailleurs que la marge médiane de l’activité d’une pharmacie est inférieure (30 %) à celle de la grande distribution (35 %).

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Selon eux, la concurrence existe déjà entre officines, et plus encore depuis la vente en ligne de médicaments. Les représentants des groupements déplorent enfin les risques pour la santé publique, la destruction d’une filière d’apprentissage et à terme du métier de préparateur, ainsi que « le laisser-faire d’une distribution tous azimuts ».

LE CNGPO et l’UDGPO indiquent qu’ils « n’hésiteront pas à mobiliser leurs 20 000 pharmacies pour des actions concrètes si leurs propositions pour faire évoluer leur secteur d’activités devaient rester lettres mortes ».