Dans de beaux draps

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Publié le 8 septembre 2012
Par Laurent Lefort
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Une personnalité atypique refusant de marcher dans les clous, un sujet polémique avec remise en cause des libertés individuelles à la clé, il n’en faut pas plus pour devenir un « bon client » pour les médias. Etalant au grand jour leur linge sale, les titulaires des Deux-Sèvres récalcitrants aux génériques auraient pu admirablement réussir leur coup. La presse nationale s’est, dans sa majorité, empressée de faire d’eux des victimes du système. Sauf que les arguments développés par ces confrères me semblent reposer plus sur des croyances que sur des faits.

Est-on plus malade depuis que les génériques existent ? Comptons-nous plus de morts ? Est-on plus mal soigné dans les pays où le développement des génériques est plus important ? Y a-t-il plus de déclarations d’effets secondaires avec les génériques qu’avec les princeps ? Existe-t-il deux catégories de médicaments génériques ? Ceux de « meilleure qualité » et d’autres épouvantablement dangereux ?

Soit il existe des études irréfutables répondant par l’affirmative à ces questions – et qu’attend-on pour les rendre publiques ? –, soit on sème le doute inutilement et dangereusement. Et mieux vaut se taire.

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