Crise Covid-19 : ce qui a changé pour les officinaux… et ce qu’ils veulent changer

© covid-19, sondage, ordre des pharmaciens, gestion de crise - oatawa/iStock

Crise Covid-19 : ce qui a changé pour les officinaux… et ce qu’ils veulent changer

Publié le 18 décembre 2020
Par Matthieu Vandendriessche
Mettre en favori

Exerçant à l’officine, à l’hôpital, en laboratoire d’analyses, dans la répartition et l’industrie, comment les pharmaciens ont-ils vécu la crise sanitaire de 2020 ? L’Ordre des pharmaciens leur a posé la question en octobre par le biais d’une enquête qui a recueilli 12 490 réponses.

A l’officine, comme dans les autres secteurs d’activité, une courte majorité de pharmaciens (54 %) indiquent avoir repensé leur exercice pour poursuivre leurs missions. Une réorganisation complète s’est tout de même imposée pour 15 % des officinaux. Pour près de la moitié des répondants (46 %), la pharmacie a adapté son activité et ses horaires d’ouverture. Moins de 5 % d’entre eux ont été contraint de recruter du personnel complémentaire.

Concernant les actions menées dans ce contexte, une majorité de pharmaciens souhaiteraient que le renouvellement d’ordonnances arrivées à expiration et le dépistage soient maintenus de manière durable. C’est aussi le cas, dans une moindre mesure, pour le signalement des violences intrafamiliales.

Au final, le quart de l’effectif officinal considère que son rôle est renforcé par la crise sanitaire tandis que 20 % des répondants se sont sentis agressés et mal considérés à l’occasion de l’épidémie de Covid-19. Leur image en sort renforcée de l'avis de 39 % des pharmaciens et diminuée pour 10 % d’entre eux.

Seulement 13 % des pharmaciens d’officine indiquent qu’ils n’ont pas été amenés à travailler davantage avec les autres professionnels de santé durant la crise. Ces échanges ont surtout été réalisés par téléphone ou par mail (57 % des répondants), via une messagerie sécurisée de santé (21 %) ou au sein d’une structure interprofessionnelle (15 %).

Publicité

A l’Ordre qui leur pose la question, 56 % des pharmaciens estiment que les actions de l’instance ont été une aide dans leur activité, en premier lieu la publication d’informations et la transmission des messages des autorités sanitaires via le dossier pharmaceutique. Syndicats, agences régionales de santé et presse professionnelle ont été les premiers recours d’informations pour les officinaux.