« C’est moi qui décide »

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Publié le 16 juin 2012
Par Laurent Lefort
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Seulement 5 % de « non substituable », quelle aubaine pour la CNAMTS qui a beau jeu de dire qu’il n’y a désormais aucune raison valable pour ne pas atteindre les objectifs de substitution fixés par la nouvelle convention. Une aubaine doublée d’un magistral coup politique de la part de Frédéric Van Roekeghem. Outre le fait qu’il tient l’argument imparable pour balayer d’un revers de la main, l’excuse du ce-n’est-pas-de-ma-faute-si-je-n’arrive-pas-à-substituer-c’est-à-cause-du-Dr-Machin, il montre qu’il a toujours eu la main sur les dossiers. Et son attitude œcuménique pour calmer le jeu entre les médecins et les pharmaciens prouve qu’il sait comment faire pour la garder. Excellente stratégie pour rassurer qui de droit à la tête de l’Etat, juste après les présidentielles. Car n’oublions pas que le directeur général de la CNAMTS a été nommé en 2009 par Nicolas Sarkozy. On ne peut donc s’empêcher de dire que par les temps qui courent, toute assurance vie est la bienvenue.

Finalement, si on résume, le dernier bastion à convaincre définitivement, le seul à qui on laisse encore trop le choix de décider si les génériques c’est bien ou pas, ce sont les patients eux-mêmes. A moins de faire appliquer strictement la mesure « tiers payant contre génériques ».

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