Cache-cache à Lille

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Publié le 20 octobre 2012
Par Laurent Lefort
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Fin septembre, Marisol Touraine est venue à Lille au congrès du Syndicat des médecins libéraux débattre du sujet qui lui tient à cœur : les dépassements d’honoraires. La ministre n’a pas peur de la confrontation. Mais, à Lille, elle n’est pas revenue le week-end du 13 octobre pour le Congrès national des pharmaciens. Par le biais de Thomas Fatome, directeur de la Sécurité sociale, chargé de lire son discours, Marisol Touraine a reconnu « la nécessité de revaloriser le métier de pharmacien et le rôle déterminant de celui-ci dans les soins de proximité ». Quoi de plus normal ?

Pour calmer le jeu et certainement aussi pour faire bonne figure, Philippe Gaertner, président de la FSPF, a souligné un emploi du temps chargé, de nombreuses demandes impossibles à toutes honorer, et que « le problème aurait été de ne pas avoir de message du tout ».

Discours moins policé du côté de Benoît Thiébaut, président de l’Association de pharmacie rurale qui a traduit avec d’autres mots le ressenti de la profession : cette impression d’être « les sacrifiés du monde de la santé », et un PLFSS 2013 « vécu comme un acte d’acharnement sur la pharmacie ». Marisol Touraine vient de lancer le vaste chantier des urgences. Pour l’instant, à ses yeux, les pharmaciens n’en sont pas une. Ne tardez pas trop tout de même, Madame la Ministre.

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