Ça eut payé

Quel est le sujet qui a récemment réconcilié les journalistes français ? La pharmacie. De Bar-le-Duc à Rodez, de Camaret-sur-Mer à Menton, monsieur et madame Tout-le-monde ont découvert en lisant leur journal que la vie ne se déroulait pas tous les jours en blouse rose pour ceux qu’ils avaient un peu rapidement rangés dans la catégorie « notable-grosse berline allemande-sac de golf ». Et ont pris conscience que le médicament, « ça eut payé », comme aurait dit Fernand Raynaud.

Depuis le temps que les représentants de la profession s’époumonaient à alerter les pouvoirs publics, ils trouvent enfin un relais inespéré auprès de la population. Et, pour le coup, cette surexposition médiatique des chiffres de la Coface sur les faillites de pharmacies va peut-être payer. Le président de la FSPF, Philippe Gaertner, et son président de la commission Economie de l’officine, Philippe Besset, ont été reçus mercredi après-midi par la directrice de cabinet de Xavier Bertrand. Mission de l’IGAS, rendez-vous au ministère… Les difficultés économiques des pharmacies semblent enfin prises au sérieux.

Reste que le gouvernement martèle que les évolutions de la rémunération ne devront pas coûter un centime à l’assurance maladie. Eh oui, le gouvernement, lui aussi, « il eut payé ».