Blisters de médicaments : vers une alternative écologique ?

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Blisters de médicaments : vers une alternative écologique ?

Publié le 16 juin 2025
Par Matthieu Vandendriessche
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Le blister de médicament traditionnel en aluminium et PVC va bientôt disparaître. Une alternative en fibres de bois est à l'étude mais sa réalisation est peu probable. D'autres nouveaux matériaux de conditionnement sont privilégiés.

Les laboratoires pharmaceutiques doivent trouver une alternative au blister actuel en aluminium et PVC, qui n’entre dans aucune filière de recyclage existante. Il devra avoir disparu au plus tard le 1er janvier 2030. À cette date, en effet, tous les matériaux mis sur le marché ont obligation d’intégrer une filière de recyclage.

Une protection insuffisante

Dans son guide de la recyclabilité du blister mis en ligne en avril, l’éco-organisme Adelphe passe en revue plusieurs pistes de nouvelles compositions, dont celle d’un blister constitué en cellulose moulée, c’est-à-dire en fibres de bois. Il peut s’intégrer dans la filière de recyclage du papier et du carton dès lors qu’il est composé de plus de moitié avec ces matériaux. Mais cette matière ne présente pas des propriétés barrières qui protègent suffisamment les médicaments de l’humidité. Il faudrait y ajouter des agents d’encollage ou une couche plastique. Conclusion d’Adelphe : cette piste est intéressante mais elle ne pourra pas être mise en œuvre au plan opérationnel dans les prochains mois ou prochaines années.

Le tout aluminium

Cette hypothèse paraît moins réalisable que d’autres possibilités pour lesquelles une filière de recyclage existe ou est en cours de développement : recours au polytéréphtalate d’éthylène (PET), au polypropylène (PP), au polyéthylène (PE), que l’on retrouve notamment dans des objets en plastique. Il est aussi envisageable d’avoir un blister totalement constitué d’aluminium.

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