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Baisse des remises sur les génériques : les groupements ripostent
Alors que le ministère de la Santé envisage de réduire le plafond des remises sur les génériques de 40 % à 20 ou 25 %, les groupements montent au créneau.
« Catastrophique », « incompréhensible », « aberrant », « injuste ». Les groupements ne mâchent pas leur mot quand il s’agit de qualifier la mesure du gouvernement visant à restreindre les remises sur les génériques à un taux compris entre 20 et 25 %. « Plafonner aussi durement les remises génériques met en péril l’ensemble de notre secteur d’activité », s’alarme Hervé Jouves, président de Hygie31.
Un soutien à la grève
Dans ce contexte, les groupements fourbissent leurs armes. D’abord en soutenant les officines dans la grève, via des appels à manifestation et différentes actions. « Nous avons transmis à nos adhérents une communication type à envoyer aux différentes ARS régionales pour signaler une grève de garde pour ceux qui désirent la faire », explique, par exemple, Alexis Berreby, co-fondateur de LeaderSanté. De même, Wellpharma a apporté une aide concrète à ses adhérents souhaitant participer à la manifestation du 1er juillet. « Nous avons mis en relation certains titulaires avec nos partenaires proposant des solutions d’intérim, afin qu’ils puissent se libérer du temps pour manifester », relate Guillaume Paquin, président du groupement. Le coût de cette solution reste toutefois à la charge de la pharmacie. « Le scénario d’une éventuelle grève de longue durée pourrait probablement voir le jour à partir de fin août ou début septembre. Nous aurons le temps de nous organiser pour venir en aide à nos adhérents. En tant que coopérative, la notion de solidarité entre membres est très importante », souligne, de son côté, Benoît Le Gavrian, directeur général de Giphar. Dans les semaines à venir, les groupements prévoient des actions plus marquées de la part des officines. « Si cela n’a toujours pas bougé d’ici fin juillet, nous pourrons demander aux pharmacies de travailler à volet fermé et à moitié fermé pour faire réagir le gouvernement », met en garde Gilles Unglik, directeur général opérationnel de Giropharm.
Des relais limités pour compenser
Pour limiter les dégâts, les groupements explorent plusieurs relais de croissance : marques propres, OTC, développement des nouvelles missions… « Il faut que la pharmacie trouve de nouvelles sources de marges », estime Guillaume Paquin. Mais pour Gilles Unglik, l’effet d’une telle mesure serait d’une ampleur telle que ces relais ne suffiront pas à compenser. « Le seul moyen sera de licencier du personnel et de fermer certaines officines », s’inquiète Alexis Berreby. Certains groupements, comme EvoluPharm et Wellpharma, possèdent aussi leurs propres marques génériques, ce qui leur permettrait de limiter les baisses de remise auprès de leurs adhérents. « Nous pourrons également négocier avec les génériqueurs pour maintenir une remise de 40 % jusqu’à la fin de l’année, mais ce qui nous importe le plus c’est le moyen et long terme », indique Gilles Unglik.
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