Attentats : l’hommage aux troupes d’Isabelle Adenot

Attentats : l’hommage aux troupes d’Isabelle Adenot

Publié le 19 janvier 2015
Par Laurent Lefort
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C’est un discours musclé et émouvant à la fois qu’a réservé Isabelle Adenot aux participants venus assister ce lundi 19 janvier aux premiers Etats généraux du pharmacien adjoint d’officine.

Émouvant quand il s’est agi de rendre hommage au « rôle essentiel qu’ont joué les pharmaciens durant ces dernières semaines. » Face au trop-plein de tout, d’émotions, d’inquiétudes, « les pharmaciens ont contribué à apaiser les Français par l’accueil et la parole. Et ils ont su trouver le temps pour parler aux plus émus. » « Travailler en officine, c’est aimer l’autre et le faire passer en toute circonstance avant soi », a ajouté la présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, concluant : « notre déontologie n’est jamais finalement que l’expression de cet humanisme. »

Pour le reste, Isabelle Adenot a été plus incisive : « tout deviendrait péril si les pharmaciens s’abandonnaient. Leur premier devoir est de dispenser des médicaments. Il faut donc garder intacte sa compétence en la matière ». Prête à sauter « à pieds joints dans le futur », la présidente de l’Ordre a incité les pharmaciens présents « à investir le domaine des objets connectés ».

Incisive et même mordante quand il s’est agi de rappeler les missions de l’Ordre. « L’Ordre n’est pas un syndicat professionnel et ne le sera jamais. Il ne doit donc pas s’occuper de rémunération. Sinon nous serions hors de nos missions ».

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« Le virage des honoraires a été pris. Qu’on l’apprécie ou pas, c’est un constat », a-t-elle asséné alors que quelques minutes auparavant, Jacques Poissonnier, adjoint en Ile-de-France, souhaitait « sur le plan de la morale au sein de notre profession entendre le point de vue de l’Ordre quant aux conditions de l’adoption du changement du mode de rémunération ».