Assises du maillage : décharger l’officine, pour mieux soigner

Moins de paperasse et plus de temps pour les patients ! Voilà l’une des revendications récurrentes des pharmaciens. Pour aller dans ce sens, le Livre blanc du maillage pharmaceutique propose trois leviers concrets qui permettront aux pharmaciens de libérer du temps pour se consacrer à leur cœur de métier.

Réduire le poids administratif

Les pharmaciens titulaires passent jusqu’à 25 % de leur temps à des tâches administratives. Une charge chronophage qui empiète largement sur leur engagement au service des patients. Pour y remédier, le Livre blanc du Moniteur des pharmacies préconise un audit des normes en vigueur, avec pour but une suppression ciblée de certaines tâches ou une harmonisation de certaines règles. Des mesures immédiates sont également proposées : création d’un statut d’assistant administratif officinal, mise en place d’un référentiel unique centralisant les déclarations, contrats et autres documents, intégré à AmeliPro, et création d’outils numériques interopérables embarquant l’intelligence artificielle afin d’automatiser la gestion des stocks et la facturation des actes. Enfin, le Livre blanc propose d’expérimenter un guichet régional unique, qui permettrait de rationaliser les relations avec les agences régionales de santé, l’Urssaf et l’Assurance maladie. Tout autant de mesures qui soulageront considérablement les officinaux.

Former à l’entrepreneuriat

Alors que les responsabilités économiques du pharmacien augmentent, la formation initiale reste quant à elle centrée sur le scientifique. Le Livre blanc appelle à combler ce décalage en introduisant un double cursus santé/management, en partenariat avec des écoles de commerce. Ce parcours intégrerait des modules de gestion, de management d’équipe et une expérience professionnelle d’au moins un an, afin de préparer les futurs titulaires à piloter une officine avec assurance.

La place de l’IA à l’officine

Enfin, l’IA générative étant appelée à jouer un rôle structurant dans l’avenir de la pharmacie, il pourrait être envisagé de mettre en place des assistants conversationnels au comptoir, capables de préqualifier les demandes simples, d’orienter les patients – y compris non francophones – et de personnaliser les conseils en automédication ou bien-être. L’IA interviendrait aussi en back-office : planification prédictive des stocks et des ressources humaines, sécurisation de la dispensation et pilotage des missions. Un véritable soutien à la pertinence et à l’efficience.

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