A-t-on perdu les pédales ?

Réservé aux abonnés
Publié le 20 avril 2013
Par Laurent Lefort
Mettre en favori

On a confondu vitesse et précipitation, si l’on en juge la tribune publiée, le 16 avril, dans le Journal of Family Planning and Reproductive Healthcare. L’analyse que font 26 spécialistes européens et nord-américains en gynécologie, obstétrique et médecine de la reproduction sur la « crise » des pilules de 3e et 4e générations est intéressante à plus d’un titre. Ces médecins ne se privent pas de critiquer vertement la gestion française « politico-émotionnelle » de l’événement. Pour eux, les autorités françaises se sont ni plus ni moins senties obligées de réagir sous la pression, alors même que certaines données des études mises en avant étaient controversées. Avec une pointe d’humour so british – la revue en ligne appartient au groupe British Medical Journal –, ils précisent que le « surrisque de décès d’une femme prenant une pilule moderne est de 1 sur 100 000, ce qui est inférieur au risque associé à des activités courantes comme le cyclisme ». Et soulignent que cette crise a certes porté préjudice à tous, mais surtout aux femmes. Et là, c’est beaucoup moins drôle.

Publicité