[VIDÉO] Missions des pharmaciens, un élargissement qui fait grincer

Adoptée en première lecture au Sénat, la loi Mouiller génère un bruyant claquement de mâchoires interprofessionnel. Cette loi prévoit en effet la prise en charge de certaines pathologies comme les conjonctivites, les douleurs dentaires ou encore les sinusites par les pharmaciens.

Le docteur Jérôme Marty, président de l’Union Française pour une Médecine Libre lâche : « Le système est au sol, et on nous amuse avec des rustines ». Pour lui, l’introduction d’actes officinaux sous-rémunérés ne cherche qu’à faire diversion et masquer l’échec des politiques de recrutement et de coordination. 

Le ton est tout aussi sévère du côté du syndicat national des ORL qui alerte sur un « double risque » en faisant trop confiance aux pharmaciens : erreurs diagnostiques et pertes de chance.

Quant aux infirmiers, via Convergence Infirmière, ils dénoncent une logique de transferts croisés sans vision d’ensemble, un contournement, et même une insulte à leur profession. Les mots sont forts et le regard posé sur la profession est sévère en dénonçant l’échec, selon eux, de certaines missions confiées aux pharmaciens dont la vaccination.
Incontestablement la proposition de loi Mouiller, prochainement examinée par l’Assemblée nationale, cristallise les tensions autour de la redéfinition des frontières professionnelles. Des tensions qui ne laissent d’autre choix que celui de tendre vers l’excellence professionnelle. Pour faire taire les mauvaises langues.