Un clou chasse l’autre

Un amour en remplace un autre (du moins dans le meilleur des cas), une passion en fait parfois disparaître une autre et un nouveau centre d’intérêt prend le pas sur le précédent. A peine l’acte de naissance du pharmacien correspondant est-il publié que, déjà, une nouvelle échéance fait trépigner d’impatience. En ligne de mire, la date à laquelle les inspecteurs de l’IGAS vont remettre à Xavier Bertrand leur rapport sur l’évolution du mode de rémunération des pharmaciens d’officine. On y va à grands pas, vers l’honoraire pharmaceutique. Les pièces du puzzle s’emboîtent les unes dans les autres, comme par magie : la coopération est en marche avec le décret sur le pharmacien correspondant et son doux parfum de valorisation de l’acte. La prochaine intégration des pharmaciens dans les sociétés interprofessionnelles de soins ambulatoires et dans les maisons de santé obéit à cette même logique de déployer ses ailes hors des murs de l’officine. Finalement, le pari est désormais plus dans le pourcentage qui sera accordé aux honoraires, pour les nouvelles missions certes mais aussi pour la dispensation de médicaments : 25 % de la marge, comme le propose la FSPF ? Un très (trop ?) avant-gardiste 90 %, comme l’a imaginé le président du groupement PHR ? Un calcul encore plus subtil selon la complexité de l’ordonnance délivrée ?

Décidément, les comptes d’apothicaire, je ne m’en lasse pas.