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- Soins non programmés : un rapport préconise d’accroître le rôle des pharmaciens
© Thomas Mesnier, député de Charente - DR
Soins non programmés : un rapport préconise d’accroître le rôle des pharmaciens
Pour libérer du temps médical et renforcer la coopération et les parcours, la solution est de développer les soins coordonnés entre les médecins et les autres professionnels de santé via le partage de compétences dans le cadre de protocoles nationaux à mise en œuvre locale permettant l’accès direct à des soins infirmiers de premier recours, à des visites infirmières à domicile, à des consultations et actes réalisés par les pharmaciens et les kinésithérapeutes, préconise un rapport parlementaire présenté le 22 mai par le député Thomas Mesnier (LaREM, Charente).
S’agissant des environ 22 000 pharmacies implantées en France, il faut rappeler qu’aux côtés des urgences, elles constituent une porte d’entrée sur les soins toujours ouverte et sont ainsi particulièrement bien placées pour offrir des premiers soins non programmés dès lors que leur traitement s’inscrit dans des protocoles. Les syndicats de pharmaciens auditionnés mettent en avant le succès de l’expérimentation de la vaccination en officine, de la prise en charge de l’asthme et de la dispensation sans prescription obligatoire de la pilule du lendemain et proposent de pouvoir dispenser, sous protocole et avec traçage obligatoire dans le dossier pharmaceutique, un certain nombre de traitements pour la cystite, l’angine, les antalgiques de niveau 2, ou, encore, le traitement des allergies saisonnières (si elles ont donné lieu à une première prescription une année donnée), mentionne le rapport.
Thomas Mesnier rappelle que les représentants des pharmaciens mettent en avant la facilitation de l’accès aux soins que peut constituer le remboursement de la dispensation sans prescription de médicaments par la pharmacie pour certaines pathologies courantes ; cela permet d’éviter à des patients n’ayant pas les moyens d’acheter les médicaments d’aller aux urgences pour obtenir une prescription. Economiquement, ils citent une étude IMS Health chiffrant à 850 M€ le coût de traitements courants dont 690 M€ était lié aux consultations médicales nécessaires à l’obtention d’une prescription. Ils indiquent d’ailleurs que des concertations doivent s’engager avec le ministère des Solidarités et de la Santé sur l’élaboration du décret sur les conseils et prestations susceptibles d’être dispensés par les officines en application de l’article L.5125-1° à 8° introduit par l’article 38 de la loi du 21 juillet 2009.
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