Rôle-titre

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Publié le 19 mars 2022
Par Laurent Lefort
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C’est la possibilité d’une nouvelle pratique à l’officine qu’il convient de ne pas ignorer. Le pharmacien pourrait jouer un rôle accru dans le champ des soins non programmés, un rôle qui pourrait permettre de désengorger les services d’urgence, a fait valoir une enquête menée dans le Grand-Est et présentée le 13 mars à Strasbourg (Bas-Rhin) dans le cadre du congrès de la Société française de pharmacie clinique. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : environ 21 000 officines ouvertes 6 jours sur 7, en moyenne 52 heures par semaine et recevant des patients qui, pour 40 % d’entre eux n’ont pas consulté de professionnel de santé avant. Selon l’étude menée entre novembre 2020 et novembre 2021 sur une demi-journée par semaine auprès de 188 officines, les 11 010 cas de patients renseignés ont majoritairement porté sur des demandes en dermatologie (19 %), en ORL (15 %) et en gastroentérologie (11 %). En toute objectivité, ses auteurs ne passent pas sous silence deux points de vigilance : ne jamais jouer à l’apprenti médecin « en loupant les quelques situations – là où il pourrait y avoir un risque – qui nécessitent impérativement d’adresser un patient au système de soins » et garder à l’esprit que l’on est un maillon, ce seul mot justifiant l’importance des pratiques interprofessionnelles avec les médecins, les infirmiers, les kinés, sur des compétences transversales.

Quoi qu’il en soit, cette enquête souligne bel et bien que le pharmacien d’officine est positionné comme un acteur essentiel du premier recours ; la mise en place des missions consignées dans la convention nationale pharmaceutique signée le 9 mars se chargera, elle aussi, d’en apporter la preuve.

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