L’APR veut des « officines dédiées de proximité »

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Publié le 28 mai 2011
Par Matthieu Vandendriessche
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L’Association de pharmacie rurale (APR) tenait son assemblée générale les 21 et 22 mai derniers à Nancy. Près de 150 adhérents, sur un total de 2 500, y ont participé. Ils ont pris connaissance d’une enquête Celtipharm menée entre avril et mai, auprès de 3 724 pharmaciens installés en zones rurales et suburbaines. La moitié de ces officines connaissent actuellement des difficultés économiques. Dans 60 % des cas, il n’y a plus qu’une seule pharmacie dans les environs. Et 7 % des officines ne disposent plus que d’un seul médecin à proximité. Cette situation induit des difficultés économiques pour les pharmacies, contraintes de licencier et peinant à trouver des repreneurs. Ainsi, près de 500 000 patients sont touchés par une désertification médicale et pharmaceutique. En 2015, 1,5 million de patients pourraient se retrouver dans cette situation, estime Benoît Thiébaut, président de l’APR.

Approbation majoritaire des adhérents

Il propose la désignation d’une « officine dédiée de proximité », là où les médecins ont déserté (voir Le Moniteur 2881 du 7 mai 2011). Il s’agirait d’inciter les patients à acheter leurs médicaments à cette pharmacie pour l’aider à se maintenir. Dans le cas contraire, le remboursement des médicaments serait moindre. Dans leur immense majorité, les pharmaciens de l’APR ont approuvé ce projet, « un peu contraignant » pour la population, reconnaît Benoît Thiébaut. « Cette idée est naissante, elle a encore besoin d’être travaillée », indique-t-il. Les élus locaux y sont favorables. Reste à convaincre au plus vite les parlementaires.

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