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Fin de vie : la sédation terminale inquiète l’Académie de médecine
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A la veille du débat parlementaire sur la proposition de loi des députés Alain Claeys et Jean Leonetti créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie, l’Académie de médecine a exprimé, dans un communiqué en date du lundi 9 mars, son inquiétude sur « les conséquences que pourrait avoir une interprétation erronée, abusive ou tendancieuse du terme sédation ». L’article 3 de la proposition de loi mentionne en effet « l’assurance d’une mort apaisée du fait d’un droit des personnes à une sédation en phase terminale ».
Pour l’Académie de médecine, « dès lors que la distinction entre les deux situations « fin de vie » et « arrêt de vie » n’est pas précisée, toute disposition législative contraignante ouvre la voie à des dérives abusives voire condamnables. »
Les académiciens considèrent que le qualificatif « terminal » appliqué à la sédation profonde « fait apparaître que son but premier n’est pas de soulager et d’accompagner le patient mais de lui donner la mort. Quand bien même il s’agirait » seulement » d’une aide au suicide, il s’agit d’une euthanasie active. Il n’est pas dans la mission du médecin de donner la mort. Aucun médecin ne saurait par la loi se voir contraint de transgresser ce principe ».
L’Académie de médecine recommande que la pratique des directives anticipées soit encouragée. Regrettant que perdure « la méconnaissance ou l’indifférence vis-à-vis des directives anticipées », elle mentionne qu’il ne faut toutefois pas méconnaître les difficultés qu’elles suscitent dans leur application.
En définitive, l’Académie nationale de médecine estime « qu’il appartient au seul médecin sollicité au nom du respect du droit des malades de procéder à une consultation collégiale avant de décider de statuer sur la notion d’obstination déraisonnable ». Elle juge indispensable la participation de l’ensemble de l’équipe soignante, de membres de la famille ou de la personne de confiance. La participation d’un tiers extérieur au service (médecin traitant, membre du comité d’éthique) est également « souhaitable ».
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