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© Getty Images - Healthcare worker placing a bandage on a woman's arm after giving an injection in a hospital ward, ensuring proper care and comfort.
Partage GHT 49 : le bilan partagé de médication couronne le lien ville-hôpital
Déployé depuis 2021 dans le Maine-et-Loire, le dispositif Partage GHT 49 vise à limiter le risque d’iatrogénie médicamenteuse lors de l’hospitalisation de patients âgés et polymédiqués. Il repose sur la collaboration entre pharmaciens hospitaliers et officinaux et positionne le bilan de médication partagé (BPM) comme un élément-clé de la démarche.
« Nous vous invitons à prendre contact avec votre pharmacien pour réaliser un bilan partagé de médicament ». Pour développer les BPM, le service de gériatrie d’Angers (Maine-et-Loire) a décidé que soit inscrit cette mention sur l’ensemble des prescriptions de sortie des patients âgés et polymédiqués inclus dans l’expérimentation Partage GHT 49 (pour groupement hospitalier de territoire du 49). La demande n’est pas préalablement suivie d’effets, selon les retours des officinaux eux-mêmes. Soutenu par un financement régional, ce dispositif de pharmacie clinique vise à sécuriser le parcours de soins des patients d’âges polymédiqués qui sont hospitalisés. Plus de 15 000 parcours ont ainsi été verrouillés depuis le lancement en 2021. Le patient ciblé par le dispositif – selon les critères d’éligibilité du BPM — bénéficie d’une conciliation médicamenteuse lors de son entrée à l’hôpital. Sept établissements hospitaliers du département y participent. C’est l’occasion de détecter des oublis de traitement sur la prescription hospitalière par rapport au traitement habituel et aussi des erreurs de posologie. Pour cela, le pharmacien hospitalier obtient de son confrère officinal les ordonnances du patient via la plateforme numérique Hospiville, de manière numérisée et sécurisée. La quasi-totalité des officines du Maine-et-Loire participent à cette action, soit 222 sur 226. Le suivi représente en moyenne 70 patients par officine, avec un minimum de 1 patient et un maximum de 260 patients.
Pendant le séjour du patient, le pharmacien hospitalier veille à l’optimisation de sa prise en charge médicamenteuse (adaptation thérapeutique, déprescription, etc.). En sortie d’hospitalisation, une conciliation médicamenteuse est réalisée. C’est l’occasion d’intercepter des oublis de médicaments et des erreurs de posologie. Le patient quitte l’hôpital avec un bilan médicamenteux de sortie (BMS) sur lequel apparaissent les modifications thérapeutiques intervenues lors de l’hospitalisation et leur justification. Un document précieux transmis au pharmacien d’officine. Il lui est alors demandé, et non imposé, de mettre en œuvre un BPM, facilité par les diverses informations délivrées par le pharmacien hospitalier. La moitié des officinaux déclarent qu’ils échangent ce document avec un autre professionnel de santé impliqué dans le suivi, notamment les infirmiers libéraux.
Entre mars 2021 et septembre 2022, 7 % des patients inclus (sur échantillon de 657 patients) avaient un BPM. Cela peut paraître peu mais près des deux niveaux des BPM réalisés au niveau régional et 14 % au niveau national l’ont été dans le département du Maine-et-Loire alors que la population de plus de 65 ans dans le département représente environ 5 % de cette population au niveau national. Une dynamique est enclenchée dans ce département. Début 2024, la CPAM du Maine-et-Loire a organisé l’envoi d’un bon d’invitation à la réalisation d’un BPM auprès de 18 000 patients concernés.
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