Violences en Martinique : une pharmacie incendiée et une autre vandalisée

« S’attaquer à des confrères, c’est s’en prendre à toute la profession. Je condamne fermement l’incendie qui a détruit jeudi 10 octobre, la pharmacie du Carbet », a affirmé Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), lors de sa conférence de presse du vendredi 11 octobre. « C’est rageant de constater que les populations s’en prennent à leurs propres services de soins. Cela ne fait qu’empirer leur situation », a poursuivi le patron de la FSPF.

Un droit de retrait

Vendredi 11 octobre, toutes les pharmacies martiniquaises ont fermé de 10 heures à 11 heures, par solidarité avec l’équipe de la pharmacie du Carbet, mais aussi celle d’une officine de Fort-de-France, qui a subi des actes de vandalisme. Face à cette insécurité, la FSPF et l’USPO ont publié un communiqué commun, dans lequel les deux syndicats annoncent que « les pharmaciens exercent leur droit de retrait et indiquent ne plus être en mesure d’assurer leur service d’urgence. »

En métropole comme dans les Outre-mer, les violences ciblant les pharmaciens augmentent. L’ordre national des pharmaciens a recensé pas moins de 475 agressions en 2023. Cela représente une hausse de 30 % par rapport à l’année précédente. Outre le soutien prodigué par les syndicats, les officinaux victimes de violences peuvent se tourner vers le service d’écoute anonyme Adop, disponible sept jours sur sept, de 6 heures à minuit, en appelant le 0800 736 959.