Une nouvelle mobilisation le 30 septembre

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Publié le 26 septembre 2015
Par Francois Pouzaud
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Isabelle Champion-Fauche, Taillebourg (Charente-Maritime)

La grève nationale de l’année dernière avait permis de repousser certaines échéances, notamment concernant l’ouverture du monopole. Cette menace refait surface aujourd’hui avec un amendement dans le projet de loi de santé. Il faut donc reconduire une action de même envergure que l’an dernier car il n’y a que comme cela que l’on peut marquer les esprits et gagner à nouveau du temps face au risque de déréglementation. La signature de pétitions avait permis à la clientèle de prendre la mesure du problème et aussi d’aborder les difficultés économiques des officines. Aujourd’hui, les prix des médicaments sont tellement bas que nos fournisseurs gagnent plus en les vendant à l’étranger, d’où les ruptures de stock. Une nouvelle mobilisation générale est la meilleure des façons de faire comprendre aux pouvoirs publics qu’il faut arrêter de nous pressuriser.

Eric Bentolila, Labenne (Landes)

Les attaques sur les piliers de l’officine sont régulières, la profession doit donc être vigilante en permanence et prête à se mobiliser contre les offensives incessantes de la grande distribution pour s’approprier une partie du marché du médicament. Face aux nouvelles menaces qui pèsent sur le monopole, il faut reconduire dans le même esprit l’action du 30 septembre 2014. Si la profession ne le défend pas, personne ne le fera à sa place. En revanche, ne nous servons pas de la grève comme levier pour mettre en avant les problèmes économiques des officines car les clients s’en moquent totalement.

Michel Daubas, Laudun-l’Ardoise (Gard)

Sans hésitation, je dis oui à une nouvelle grève nationale ! L’an dernier, j’étais en première ligne dans les différents combats menés dans ma région par la profession. Il faut repartir à l’attaque sur les mêmes thématiques contre le lobby exercé par Leclerc.

Un amendement déposé par un sénateur UDI propose que la ventede médicaments d’automédication puisse se faire en grande surface, constamment sous la surveillance effective d’un pharmacien. Même si les nouveaux consommateurs considèrent les GMS comme étant plus accessibles du fait de larges horaires d’ouverture, les pharmaciens Leclerc ne travaillent que 35heures par semaine alors que les titulaires sont présents dans leur officine de 8 heures à 20 heures.

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