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Installation : penser à soi
Sur le papier, une officine peut cocher toutes les cases. Mais, dans la réalité, le futur installé s’est-il bien projeté à sa tête ? Le lieu d’exercice est-il celui qui lui convient le mieux ? Au fait, quelles sont ses aspirations profondes ? Du choix de sa pharmacie dépend son mode de vie. Et vice versa.
« Avant de s’installer, le pharmacien doit réaliser un travail d’introspection, connaître ses aspirations et ses contraintes personnelles, sa situation familiale (mobilité géographique, charges familiales incompressibles, une ou deux sources de revenus, état de santé, adhésion de sa famille au projet), savoir pourquoi il souhaite s’installer et surtout cibler l’officine qui lui correspond », présente Alain Bidanel, conseiller en gestion à la Cerp Bretagne-Atlantique.
Dans le travail à mener, la question de l’exercice et de l’achat, seul ou en association, se pose également pour des raisons économiques, financières et philosophiques (volonté d’être seul maître à bord, autonomie professionnelle, etc.). « Les nouvelles générations sont beaucoup plus en quête d’équilibre entre leur vie personnelle et professionnelle, d’où l’importance de la réflexion en amont sur ce point précis », explique Serge Gilodi, fondateur de Serendipity Conseil.
« La typologie de l’officine est un critère de choix très important, car le pharmacien doit se sentir à l’aise là où il exerce », souligne Christian Hayaud, du cabinet Villard (groupe PSP Pharma). Et d’ajouter que « c’est souvent au travers de remplacements et d’intérims que le futur installé découvre ses appétences pour un type de pharmacie ».
Le lieu d’installation doit être déterminé en fonction du style de vie recherché. La manière de vivre, le fonctionnement d’une officine, le comportement de la clientèle (fidélité, exigences,etc.) sont différents en milieu rural ou urbain. L’environnement n’a pas seulement des significations commerciales, c’est aussi une qualité de vie.
Alors, ville ou campagne ? « En milieu rural, la clientèle de la pharmacie est captive et fidèle, l’activité fortement liée à l’ordonnance, la concurrence directe et la fréquentation moindres, la stratégie commerciale adaptée, souligne Alain Bidanel. En zone urbaine, la clientèle est volatile, l’activité diversifiée, la concurrence directe vive, la stratégie commerciale incitative, la fréquentation importante et diversifiée, les horaires d’ouverture élargis. »
La taille et le type d’activité de l’officine sont également à prendre en compte en termes de rémunération, de capitalisation, de rôle du titulaire au sein de la pharmacie (manager, pharmacien au comptoir, gestionnaire, etc.). Point essentiel actuellement : l’effectif. Les incidences d’un sous-effectif ne sont pas à sous-estimer : problèmes de recrutement à prévoir, renchérissement des salaires, difficultés à prendre des congés.
Bref, l’achat d’une officine doit être abordé comme l’acquisition d’un outil de travail et non comme une opération exclusivement financière et spéculative.
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