Un tiers des officines montpelliéraines en difficulté

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Publié le 17 avril 2010
Par Myriem Lahidely
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La cote d’alerte est atteinte. La plupart des pharmaciens naviguent dans le rouge. » Selon Bernard Chadelas, titulaire dans l’Ecusson (centre historique de Montpellier), huit officines de la ville se trouveraient dans une situation économique catastrophique et plus d’une vingtaine présenteraient une trésorerie très inquiétante. « L’encours chez les grossistes a augmenté de 11 % et les impayés de 100 % », ajoute-t-il.

Le syndicat des pharmaciens de l’Hérault ne communique aucune donnée précise, mais son président, Frédéric Abécassis, n’est pas étonné par ces chiffres : « Au niveau national, 30 % des officines sont plus que fragiles économiquement. Elles tiennent par l’encours des répartiteurs et les crédits de trésorerie des banques. Dans le meilleur des cas, les chiffres d’affaires stagnent. »

Une surdensité de 10 à 20 officines

Un grossiste-répartiteur montpelliérain qui a récemment procédé à un refus de livraison constate : « Actuellement, certains de nos clients présentent des cessations de paiement de 45 jours. Ils sont virtuellement en redressement judiciaire. Montpellier est en surdensité manifeste puisqu’elle compte dix à vingt pharmacies de trop. » En effet, 104 officines sont dénombrées intra-muros, pour une population de près de 256 000 habitants.

« La ville se distingue aussi par la forte concurrence qui s’est instaurée. Les difficultés ne datent pas d’aujourd’hui mais elles ont été aggravées par l’empilement de mesures prises ces dernières années, dont la loi de modernisation de l’économie. », conclut le grossiste-répartiteur.

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