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« J’ai participé à une veille scientifique sur le Covid-19 »
Avec une vingtaine d’étudiants, Inès Nidegger a activement participé au lancement de flattencovid.org, un site internet de vulgarisation de l’information scientifique sur le Covid-19.
Beaucoup d’étudiants de pharmacie, de médecine ou d’odontologie se sont portés volontaires pour soulager le Samu de Toulouse qui était débordé », explique Inès Nidegger, étudiante en quatrième année de pharmacie à Toulouse (Haute-Garonne). Elle s’est mobilisée – entre journées au comptoir dans une pharmacie de la ville et cours effectués à distance – dès le début du Covid-19. D’abord à la régulation des appels, au 15, dans la cellule de crise créée par le CHU. « Le contact avec des médecins du Samu a poussé une partie d’entre nous à aller plus loin en facilitant l’accès des soignants aux ressources scientifiques et médicales. » Objectif : aplanir (flatten en anglais) au plus tôt la courbe de l’épidémie.
Cette scientifique s’est ainsi retrouvée avec 20 autres étudiants volontaires pour plancher sur la création de flattencovid.org, un site d’informations sur le nouveau coronavirus. Et, une fois le site internet en ligne, pour l’alimenter jour après jour en informations sourcées et fiables, validées par des médecins : résumé d’articles scientifiques français ou traduits de l’anglais, avis des instances officielles, recommandations de sociétés savantes et fiches thématiques (signes cliniques, protection du personnel hospitalier, infection chez l’enfant, masques, etc.). « Dans l’urgence, les praticiens n’avaient pas le temps de s’informer, nous avons voulu leur simplifier l’accès aux données sur le Covid-19 en faisant le travail bibliographique sur tous les aspects du sujet, précise l’étudiante qui a obtenu en 2019 un master 2 en biologie moléculaire et cellulaire. Cela m’aide beaucoup pour comprendre comment est montée une étude, lire les articles de recherche en anglais, mesurer leur crédibilité. »
Le plus dur, c’est choisir
Pour cette étudiante, en filière internat, l’expérience est exaltante : « C’est ma première mission à l’hôpital sur un sujet qui accentue le côté scientifique du pharmacien. » Le médicament étant sa spécialité, elle s’est logiquement occupée de la fiche sur les traitements, qu’elle met à jour régulièrement.
Inès a aussi assuré la version japonaise (sa deuxième langue maternelle) d’une vidéo traduite en 14 langues sur le coronavirus et les gestes barrières expliqués au grand public. « Au Samu, nous avons été confrontés à beaucoup de non-francophones, patients ou public », indique cette passionnée de graphisme qui a conçu le site internet et la maquette de la newsletter hebdomadaire. Laquelle comptait 900 abonnés fin avril.
Si elle se voit dans la recherche ou l’enseignement, le travail au comptoir a aussi beaucoup de sens pour Inès. « Outre le lien de proximité et la relation de confiance qui s’instaure avec le patient, les missions du pharmacien sont amenées à évoluer et c’est ce qui m’intéresse à l’officine, indique-t-elle. Et que l’on exerce en ville ou à l’hôpital, pharmaciens et médecins sont forcément amenés à travailler ensemble, voire à se serrer les coudes. »
BIO Inès Nidegger
2017 Lauréate au concours de l’Ecole de l’Inserm- Liliane Bettencourt (Paris)
2019 Master 2 obtenu à Sorbonne Université (Paris)
2019-2020 Quatrième année à Toulouse (Haute-Garonne)
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