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- Selon l’USPO, l’application du décret territoires fragiles patine, quid des aides financières pour les pharmacies ?
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Selon l’USPO, l’application du décret territoires fragiles patine, quid des aides financières pour les pharmacies ?
Caractériser un territoire sous-doté en officines ne va pas de soi : les agences régionales de santé peinent à effectuer le travail de zonage nécessaire à l’application des dispositions du décret sur les territoires fragiles. Explications.
Identifier les territoires où le besoin de médicaments justifie l’implantation de nouvelles officines : c’est la tâche dévolue jusqu’en février 2025 aux agences régionales de santé (ARS). Une tâche qui s’avère particulièrement ardue : « Mes remontées de terrain font état d’une grande difficulté à déterminer de la façon la plus juste quels territoires peuvent être considérés comme fragiles », explique Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Lucie-Hélène Pagnat, juriste au sein de l’union syndicale, pointe « un problème méthodologique et une disparité d’approches entre les différentes ARS, qui ont du mal à concilier les critères du décret et les besoins véritables du maillage. » Des difficultés auxquelles s’ajoutent « les pressions subies par les agences régionales de la part d’élus souhaitant voir s’implanter une officine dans leur commune », ajoute le président de l’USPO.
Ne pas empiéter sur les officines existantes
L’embarras est tel qu’une réunion centralisée par la direction générale de l’offre des soins (DGOS) aura lieu le 8 octobre pour recueillir les problèmes rencontrés par les ARS et tenter d’y remédier. « Les biais de ce texte sont nombreux. Le fait qu’il se base sur les territoires vie-santé ne me paraît pas raisonnable. J’ai demandé que l’on se base plutôt sur les cartes qui ont été faites en 2000, qui définissent clairement la pharmacie et sa zone de chalandise », assure Pierre-Olivier Variot. Pour le patron de l’USPO, il est important que chaque pharmacie conserve un bassin de population de 3 500 à 4 000 habitants, « afin qu’aucune nouvelle implantation ne vienne empiéter sur la patientèle d’une officine installée depuis plusieurs années. »
L’USPO, qui suit de près ce dossier, espère toujours voir le décret tout bonnement invalidé : le syndicat attend en effet le verdict du Conseil d’État quant à son recours déposé en août. Les délais de rendu d’une décision par cette instance administrative sont longs : il faudra attendre entre six mois et deux ans.
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