Ségur de la santé : l’USPO présente ses propositions

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Ségur de la santé : l’USPO présente ses propositions

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Publié le 11 juin 2020
Par Francois Pouzaud
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A défaut d’être assise à la table des concertations du Ségur de la santé, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a préparé des propositions sur la place du pharmacien d’officine dans la nouvelle organisation du système de la santé. Avant de les transmettre au ministère de la Santé, le syndicat les soumettra aux pharmaciens lors d’un webinar, mardi 16 juin, qui débutera à 20h15. Les propositions de la profession auront vocation à s’inscrire dans un projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2021 élargi à l’organisation des soins.

Lors d’une conférence de presse, jeudi 11 juin, Gilles Bonnefond, président de l’USPO, a présenté les axes prioritaires des propositions adoptées par son conseil d’administration.

Sur le premier thème du Ségur de la santé, l’hôpital, il s’inquiète de ses velléités expansionnistes sur le terrain des soins de ville (implantation de PUI en Ehpad, prise en charge des patients compliqués à domicile…). « Nous avons, au contraire, besoin d’assurer la transition hôpital-ville et d’organiser la sortie hospitalière en respectant le choix des patients », expose-t-il. Pour ce faire, il propose la création d’un poste de « coordinateur de sortie » à confier à un cadre-infirmier hospitalier et des mécanismes de financement incitatifs pour l’hôpital.

Sur la coordination des soins avec le pharmacien correspondant, il estime qu’il faut changer la loi, considérant qu’elle ne doit pas être tributaire de l’existence de structures sur un territoire. « C’est le patient qui doit être le maître d’œuvre de l’organisation de la coordination des soins et non pas la structure », martèle-t-il.

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Maintenant que le directeur de l’Assurance maladie a donné son accord pour mettre la dispensation à domicile dans la convention, il réclame la sortie de l’arrêté sur les bonnes pratiques de la PDA.

Gilles Bonnefond veut également gagner la partie sur la prévention et le dépistage. « Sinon, le pays sera perdant », alerte-t-il, estimant que certains participants du Ségur de la santé cherchent à mettre ce dossier « dans un goulot d’étranglement » et sur la touche les pharmaciens, infirmiers et médecins. Il réitère sa demande d’élargir la vaccination antigrippale en officine à tous les adultes, d’accéder aux renouvellements des vaccins de l’adulte, et d’autoriser les Trod Covid en pharmacie, dès lors que leur qualité et leur fiabilité ont été contrôlées et les conditions d’utilisation précisées.

Sur les soins urgents non programmés, il demande leur prise en charge par le régime obligatoire et ou le régime complémentaire, et pour les gardes de nuit, une revalorisation de l’indemnité du pharmacien. Enfin, il appelle au développement du télésoin en officine et à la simplification « du millefeuille administratif des règles de prescription et de délivrance des médicaments. »