ROSP génériques : objectif national de substitution à 90 % en 2018

Le taux de pénétration des génériques s’est maintenu à un niveau élevé sur l’année 2017 et a franchi un nouveau record, à 87,5 % (hors impact de la lévothyroxine), confirmant la volonté de l’USPO et de l’Assurance maladie de signer, mercredi 14 mars, l’avenant sur la ROSP génériques (rémunération sur objectifs de santé publique) pour 2018. Avec ou sans la FSPF qui n’a jusqu’ici pas fait connaître son intention.
« Le développement du générique reste un succès en 2017, le nouvel effort des pharmaciens a permis de réaliser 1,5 milliard d’économies en 2017 », se félicite Gilles Bonnefond, président de l’USPO. 

Sauf modification de dernière minute, l’objectif national de substitution pour 2018 est fixé à 90 %. Pour les pharmaciens ayant déjà franchi ce taux, l’objectif est de se maintenir ; pour les autres, l’objectif consistera à l’atteindre fin 2018. 

L’ezetimibe et l’association ezetimibe + simvastatine, dont les brevets expirent le 17 avril prochain intègrent la liste des molécules cibles, retenues pour le suivi spécifique national et individuel dans le cadre des indicateurs de performance définis par la convention nationale du 4 avril 2012. Ce qui porte le nombre total de molécules cibles en 2018 à 22.

Concernant le deuxième volet de la ROSP relatif à la stabilité de la délivrance des médicaments génériques pour les personnes âgées, « le gliclazide a été exclu de la liste et du calcul de la ROSP », indique Gilles Bonnefond.
Pour le reste, pas d’autre changement à signaler, si ce n’est que la ROSP de 2018 sera réduite de 25 M€ par rapport à celle de 2017. Son calcul se met en route dès 76 % de taux de substitution pour l’ensemble du Répertoire et des molécules cibles (à l’exception des deux nouvelles molécules de la liste, ezetimibe et association ezetimibe + simvastatine, où le seuil bas de 60 % est retenu). Quetiapine (73 %), oxycodone (20 %) et clopidogrel (75 %) font aussi partie des exceptions.