Préparateurs en pharmacie : les syndicats de titulaires appellent à une reconnaissance

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Préparateurs en pharmacie : les syndicats de titulaires appellent à une reconnaissance

Publié le 31 mars 2025 | modifié le 1 avril 2025
Par Christelle Pangrazzi
Salaire, compétences, reconnaissance : les enjeux concernant les préparateurs en pharmacie occupent les priorités des syndicats de titulaires. L’urgence de faire évoluer leur statut se pose face à un réseau officinal fragilisé.

Réunis en Assemblée générale, les représentants de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) ont martelé leur priorité : redonner de l’attractivité aux métiers de l’officine. Et en premier lieu, à celui de préparateur en pharmacie. « L’attractivité, c’est fondamental. On ne peut pas défendre un réseau officinal sans assurer la pérennité de ses équipes », a insisté Philippe Besset, président de la FSPF.

Dans certaines zones sous-dotées, notamment rurales, le manque d’effectifs devient critique, compromettant l’ouverture des officines ou bouleversant l’organisation interne.

Des compétences élargies, une reconnaissance à la traîne

La FSPF rappelle que les préparateurs exercent aujourd’hui bien au-delà de leurs missions historiques. Ils vaccinent, assurent la dispensation, gèrent les stocks, soutiennent l’équipe officinale et jouent un rôle clé dans l’accompagnement des patients. « Ce sont des professionnels de santé à part entière, il est temps que cela se reflète dans leur statut », souligne Philippe Besset.

Pourtant, ni la grille salariale ni la classification actuelle ne traduisent cette évolution. La convention collective prévoit depuis 2022 une refonte complète de la classification des préparateurs. Le chantier est en cours et figure à l’ordre du jour d’une commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation (CPPNI) programmée le 28 avril 2025. À suivre…

Une reclassification freinée par le manque de moyens

L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), partage la nécessité d’une nouvelle grille, tout en soulignant les limites financières du réseau. « Pour l’instant, on est d’accord sur le principe d’une nouvelle grille. Après, il faut voir la grille… parce qu’on n’a pas d’argent pour mettre dessus », déclare Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO, appelant à une grande prudence budgétaire.

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Préserver les préparateurs, c’est préserver les officines

Malgré les divergences de ton, la convergence syndicale est nette : les préparateurs constituent un maillon stratégique, irremplaçable pour maintenir la qualité des soins et l’activité des officines. « Ils sont les piliers de nos équipes, et il est urgent qu’ils soient reconnus comme tels », conclut Pierre-Olivier Variot.

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