Violences contre les soignants : les pharmaciens prèfèrent l’action concrète à la grève

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Violences contre les soignants : les pharmaciens prèfèrent l’action concrète à la grève

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Publié le 7 mars 2025 | modifié le 12 mars 2025
Par Audrey Chaussalet
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Face à la montée des agressions contre les soignants, une mobilisation nationale est prévue le 12 mars à l’initiative du Collectif du 12 mars, regroupant plusieurs syndicats et associations de professionnels de santé. Si certains appellent à la fermeture des cabinets médicaux, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a choisi une approche différente. 

Face à la recrudescence des agressions visant les professionnels de santé, une mobilisation nationale est prévue le mercredi 12 mars à l’initiative du Collectif du 12 mars. Cette journée de mobilisation, portée par une quinzaine de syndicats et associations de médecins, infirmiers et pharmaciens, vise à interpeller les pouvoirs publics sur l’urgence de la situation. L’UFML-S, la FMF, Médecins pour Demain, SOS Médecins France et le syndicat de kinésithérapeutes Alizé… comptent parmi les organisations appelant à la fermeture des cabinets médicaux, dans le respect de la permanence des soins. Des rassemblements sont prévus dans plusieurs villes, avec une action nationale organisée à Paris pour alerter les autorités. Si la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) ne s’associe pas à un mouvement de grève avec fermeture, elle entend néanmoins prendre ce sujet très au sérieux.

Des mesures concrètes, élaborées avec le ministère de l’Intérieur et la préfecture de police

Philippe Besset, son président, souligne l’importance d’une réponse adaptée et annonce la publication d’un communiqué de presse le 12 mars, qui détaillera les mesures concrètes mises en place en collaboration avec le ministère de l’Intérieur et la préfecture de police pour renforcer la sécurité dans les pharmacies. « Ces actions porteront à la fois sur la prévention et sur le suivi des agressions lorsque celles-ci surviennent », explique-t-il. Il insiste sur l’impact psychologique que peuvent avoir ces événements sur les équipes officinales : « J’en parlais encore hier avec la présidente de l’Ordre national des pharmaciens (la pharmacie de Carine Wolf-Thal à Rouen (Seine-Maritime) a récemment été victime d’un braquage, Ndlr). Quand on subit une attaque à main armée, les équipes sont traumatisées pour longtemps ». Le syndicat invite également les pharmaciens à répondre à une enquête sur la sécurité à l’officine d’ici le mardi 11 mars minuit. 

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