Prix de cession : les grandes officines dominent

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Prix de cession : les grandes officines dominent

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Publié le 30 avril 2025
Par Audrey Chaussalet
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Le marché des transactions officinales a poursuivi sa transformation en 2024, dans la lignée des tendances amorcées l’année précédente. En ligne de mire : une baisse généralisée des prix de cession, particulièrement marquée pour les petites structures. Dans ce contexte, la taille de l’officine s’impose comme un facteur clé de valorisation.

D’après l’étude annuelle d’Interfimo sur les prix de cession, les pharmacies générant moins de 1,2 million d’euros de chiffre d’affaires (CA) enregistrent un prix moyen historiquement bas, à 54 % du CA. Un recul qui s’explique en grande partie par l’érosion de la rentabilité globale du secteur. Même constat du côté des officines de taille intermédiaire, dont le multiple d’excédent brut d’exploitation (EBE) s’établit en moyenne à 6,1.

Parallèlement, les pharmacies de grande taille montrent une meilleure résistance. Celles affichant plus de 3 millions d’euros de CA se négocient en moyenne à 8,1 fois l’EBE. Cette dynamique s’observe également dans la structure du marché : un quart des transactions concernent désormais des officines à plus de 3 millions d’euros de CA, contre 18 % en 2023. Tandis que les structures de moins de 1,6 million d’euros de CA voient leur part reculer de 35 % à 28 %.

L’exercice groupé gagne du terrain

Autre tendance forte : les jeunes pharmaciens, plus que jamais attirés par l’exercice en groupe, se tournent vers des officines plus importantes. En 2024, les premières installations s’orientent vers des structures réalisant en moyenne 2,2 millions d’euros de CA, contre 2 millions d’euros en 2022. Seules 17 % concernent des officines de moins de 1,2 million d’euros de CA. « Le modèle de l’exercice collectif séduit une nouvelle génération de titulaires, en quête d’un meilleur équilibre vie pro/vie perso. Nombreux sont ceux qui souhaitent concentrer leur activité sur trois jours et disposer de temps hors de l’officine », analyse Jérôme Capon, directeur du réseau chez Interfimo. Des aspirations qui nécessitent des structures suffisamment grandes pour accueillir plusieurs titulaires. Pour preuve : 47 % des transactions du panel étudié par Interfimo concernent des associations et des ventes de titres, au détriment des cessions de fond. Un chiffre qui confirme que l’avenir du métier se jouera aussi collectivement.

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