Pénuries de médicaments : une affiche pour raisonner les patients en colère

« Nous mettons tout en œuvre pour assurer l’approvisionnement de vos médicaments. Nous ne sommes pas responsables des ruptures. Merci de votre compréhension », peut-on lire sur l’affiche à placarder dans les officines, proposée ce vendredi 20 juin par la FSPF. Pour le syndicat, ce message peut donner l’occasion aux pharmaciens d’expliquer à des patients mécontents ou agressifs les causes des tensions et ruptures d’approvisionnement : « Fragilité des chaînes de production au niveau mondial, tensions sur les matières premières, circuits de distribution inadaptés à la réalité du terrain, etc. », énumère la FSPF. 

Les équipes officinales tout autant victimes

Les officinaux peuvent aussi profiter de ces échanges avec leurs patients pour expliquer leurs difficultés liées aux pénuries de médicaments. Car ces ruptures mobilisent les équipes officinales en moyenne douze heures par semaine, les obligeant à contacter les officines disposant des médicaments concernés ou à contacter des médecins déjà débordés pour discuter d’un éventuel changement de molécule. 

Des pénuries en baisse d’après le Leem mais…

D’après un récent bilan des entreprises du médicament (Leem), les pénuries auraient reculé de 61%. Un chiffre à relativiser : les Français n’ont aujourd’hui accès qu’à deux tiers des médicaments autorisés en Europe entre 2020 et 2023, loin derrière les Allemands, les Italiens ou les Espagnols. En 2023, 70% des agressions envers les officinaux étaient liées à des ruptures de médicaments.