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Négociations conventionnelles : une nouvelle proposition de la Cnam jugée décevante
Jeudi 23 mai dans la soirée, la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) a opéré sa deuxième proposition financière auprès des syndicats. Si ces derniers n’ont pas encore eu le temps de l’analyser dans les détails, ils déplorent toujours des montants insuffisants. Copie à revoir.
Il y a une quinzaine de jours, la première proposition financière de la Cnam faisant suite aux nombreuses réunions en vue d’une signature à l’avenant économique n’avait pas emballé les foules. L’Union des syndicats de pharmaciens d’officines (USPO) l’avait jugée très « décevante ». La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) l’estimait « intéressante mais insuffisante ». Selon l’USPO, l’autorité régulatrice ne tenait pas compte de la hausse exponentielle des charges liées à l’inflation. Quant à la FSPF, elle jugeait le montant de certaines revalorisations toujours trop faibles.
Des ajustements économiques toujours insuffisants
Jeudi 23 mai, à 21 h 03 précises, la Cnam a donc fait parvenir sa deuxième proposition aux syndicats. Las, l’espoir est retombé comme un soufflet. « La Cnam a pris nos remarques en considération concernant la croissance naturelle de l’officine et la baisse de l’enveloppe Covid-19, même si ces deux points restent surestimés. En outre, elle évalue la baisse de la remise générique à 2,5 % or, selon les comptables, elle serait plus proche de 3 points. Ces ajustements restent insuffisants. », note Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO.
Ne pas établir de projections en baissant les remises génériques, selon la FSPF
La FSPF, en revanche, trouve les nouvelles estimations – marges et enveloppe Covid-19 – correctes. Elle déplore la notion de baisse des remises génériques. « Je suis opposé à ces projections établissant une diminution des remises. Je l’ai signifié de manière claire à Thomas Fatôme. Le directeur général de l’Assurance-maladie doit s’engager à nos côtés pour que nous bénéficions à l’avenir des remises sur les biosimilaires et sur les hybrides. De fait, le montant des remises devrait croître. Par ailleurs, envisager des revalorisations en partant d’un postulat de départ inexact peut nous pénaliser au moment de la clause de revoyure en 2026. À ce moment-là, la Cnam justifiera de baisser l’enveloppe en arguant de remises génériques bien supérieures à celles escomptées », s’agace Philippe Besset.
Une troisième proposition à venir
Pour l’heure, la Cnam envisage une hausse des revalorisations de 206 millions d’euros en 2027 mais de seulement… 99 millions en 2025. Les deux syndicats s’accordent sur la nécessité d’une enveloppe plus importante dès 2025. La Cnam devrait retravailler sur une troisième proposition dans les jours à venir. Le mouvement gréviste du 30 mai réclamant, entre autres, une revalorisation économique des actes des pharmaciens reste donc plus que jamais d’actualité.
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