Négociation conventionnelle des médecins : l’Assurance maladie propose une enveloppe de 100 M€ 

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Négociation conventionnelle des médecins : l’Assurance maladie propose une enveloppe de 100 M€ 

Publié le 21 décembre 2023
Par Audrey Chaussalet
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L’Assurance maladie a proposé aux médecins libéraux de revaloriser financièrement le rôle du médecin traitant, dont près de sept millions de Français sont aujourd’hui privés, et a avancé une première enveloppe de 100 millions d’euros annuels.

La Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) a rouvert mi-novembre les négociations tarifaires avec les médecins libéraux, huit mois après l’échec d’une première tentative. Aujourd’hui, un médecin généraliste touche en moyenne 16 000 euros annuels au titre « du forfait médecin traitant », qui vient s’ajouter à la rémunération de chaque consultation, rappelle l’organisme. Ce forfait représente « un peu moins de 10 % » de la rémunération des médecins généralistes, mais l’Assurance maladie propose de « lui donner une place plus importante », a expliqué Thomas Fatôme, son directeur général, après la séance de négociations qui s’est tenue jeudi 21 décembre 2023. Parmi les divers scénarios sur la table : une valorisation pour la prise en charge de patients âgés ou en affection longue durée (ALD), ou encore celle de patients très précaires ou en situation de handicap. Pour ce forfait, une enveloppe de revalorisation globale de 100 millions d’euros annuels, soit 2 000 euros par médecin en moyenne, a été avancée. Quant à la revalorisation des consultations elles-mêmes, la question sera abordée lors de la prochaine séance fin janvier. Avant cette réunion, l’Assurance maladie veut encore tenir des séances thématiques sur la prévention, les spécialités médico-techniques, le travail de bloc, ou la « pertinence » et la « qualité des soins ». « Il y aura une enveloppe importante pour revaloriser les rémunérations des médecins libéraux, mais cette enveloppe sera d’autant plus importante qu’on aura des garanties sur l’accès aux soins, et des programmes partagés, fiables, solides et concrets sur la qualité et la pertinence des soins », a précisé Thomas Fatôme.

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