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Michel Barnier n’exclut pas d’étendre encore le rôle des pharmaciens
Alors que la santé demeure une préocupation majeure des Français, le Premier ministre Michel Barnier a promis que la luttte contre les déserts médicaux et la pénurie des soignants seraient des priorités de son gouvernement, dans la feuille de route qu’il a présenté à l’Assemblée nationale, mardi 1er octobre 2024.
Sur la santé, Michel Barnier a dessiné les lignes directrices de son gouvernement, sans trop de détails et en commençant par concéder que « le temps où l’on avait la crainte de former trop de médecins est révolu ». Il a parlé de reprise de dynamique dès 2025 « avec 11 000 internes formés, contre 8 500 cette année ». Pour inciter les jeunes, français ou étrangers, à s’installer pour une période donnée dans les territoires où il manque de médecins, Michel Barnier a annoncé vouloir lancer « un programme Hippocrate ». Enfin, il souhaite « déployer plus rapidement les assistants médicaux, les bus de santé, les regroupements de professionnels de santé » et « s’appuyer davantage sur des médecins retraités en leur permettant de reprendre du service avec un cumul favorable quant aux rémunérations des retraites ».
La promesse est d’élargir le rôle des pharmaciens
Pour le nouveau Premier ministre, l’autre mal de notre système de santé est « la complexité de sa bureaucratie ». Il a estimé que « réduire les formalités auxquelles les médecins sont astreints permettrait d’augmenter d’environ 15% le temps qu’ils peuvent dédier aux consultations ». La délégation de tâches est une piste qu’il entend également exploiter avec des nouvelles mesures « pour étendre les compétences et élargir le rôle d’autres soignants dans la prise en charge avec les patients ». Il a d’abord promis une « loi infirmières-infirmiers et dans la même logique « d’aller plus loin aussi avec les pharmaciens et les kinésithérapeutes. »
Une épée de Damoclès sur la tête de la France et des Français
En ouverture de son allocution, Michel Barnier a qualifié la situation des finances publiques de « véritable épée de Damoclès sur la tête de la France et des Français », rappelant que la dette financière atteignait 3,238 milliards d’euros, et que le déficit public devrait dépasser les 6 % du produit intérieur brut (PIB) en 2024. « Notre responsabilité, c’est d’alléger le fardeau et de retrouver des marges budgétaires », ciblant une réduction du déficit à 5 % du PIB en 2025 et sous la barre des 3 % en 2029. D’où la volonté de « lutter résolument contre la fraude fiscale et contre la fraude sociale, y compris en sécurisant les cartes Vitale pour éviter le versement indu d’allocations ». Des choix « sérieux et graves » qui seraient discutés avec les parlementaires dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2025.
« Les Français nous demandent des réponses urgentes à quelques grandes questions: l’accès rapide aux soins de qualité près de chez soi, comment vivre de son travail et de sa retraite dignement, comment améliorer les services publics, comment assurer la sécurité dans mon quartier ou dans mon village. », a-t-il rappelé face à une assemblée qui n’a jamais été autant divisée sous la Ve République.
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