Menaces de dérégulation sur l’officine : pas vraiment une surprise

© La perte du monopole - Rino

Menaces de dérégulation sur l’officine : pas vraiment une surprise

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Publié le 14 novembre 2017
Par Francois Pouzaud
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Le rapport Ferrand d’octobre 2014 et les recommandations plus anciennes, de 2008, du rapport Attali prenant pour cible les professions réglementées, sont ressortis des tiroirs le 10 novembre dernier, à l’occasion d’une réunion interministérielle. La menace d’une déréglementation – suppression des quotas d’installation et ouverture du monopole officinal – planerait donc à nouveau sur l’officine.

Lors du congrès du groupement Népenthès qui s’est tenu à Cannes Mandelieu (Alpes Maritimes) du 10 au 13 novembre, Gilles Bonnefond, président de l’USPO, s’est néanmoins montré peu surpris. « Le pouvoir à Bercy ayant changé de mains, les lobbies politiques se manifestent à nouveau, il faut donc suivre avec beaucoup d’attention la suite des discussions », explique-t-il. Au lendemain de ce congrès, dans un communiqué, il affirme que la nouvelle convention pharmaceutique est le meilleur rempart pour défendre la profession contre les attaques répétées de la grande distribution. Il s’en explique. « Un an plus tôt, avant même qu’Emmanuel Macron ne soit candidat à l’élection présidentielle, il avait assuré à l’USPO que si la profession se réformait en choisissant le camp du professionnel de santé et non du commerçant pousseur de boites, il ne nous embêterait pas et que nous ne serions pas challengés par d’autres acteurs économiques sur le médicament. Aujourd’hui, la convention que nous venons de signer montre clairement que l’on a choisi le camp du patient et non du commerce. De plus, il serait dangereux de toucher à nos fondamentaux dans une période où la profession est en plein virage. »

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