Les organismes de formation soutiennent le mouvement de grève

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Les organismes de formation soutiennent le mouvement de grève

Publié le 27 juin 2025 | modifié le 30 juin 2025
Par Alexandra Blanc
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La baisse prévue des remises génériques plombe l’économie de l’officine. Parmi les dommages collatéraux, des difficultés à se libérer du temps pour se former, activité pourtant indispensable à la mise en place des missions pharmaceutiques. C’est le constat de l’Unoformation qui s’associe à la grève du 1er juillet.

Alors que la profession se prépare pour la grève, prévue ce mardi 1er juillet à Paris, différentes structures se rallient au mouvement de contestation. C’est le cas de l’Union nationale des organismes de formation des équipes officinales (Unoformation), qui manifeste son soutien à la mobilisation des pharmaciens contre la baisse de moitié des remises génériques.

Quand les préoccupations économiques prennent le pas sur la formation

« Nous connaissons bien les problématiques des pharmaciens que nous accompagnons dans nos sessions de formation. Certains d’entre nous sont également pharmaciens. Explique Marie-Pierre Béranger, présidente de l’Unoformation. Nous savons à quel point leur situation est compliquée et c’est naturellement que nous les soutenons dans leurs revendications ».

L’Unoformation alerte sur le fait que la pression économique mise sur les officines risque d’avoir des conséquences sur leur capacité à se former. « Les pharmaciens sont actuellement pieds et poings liés par les conditions économiques qui leur sont imposées. Ils sont de moins en moins disponibles pour la formation qui est pourtant cruciale pour mener à bien les missions pharmaceutiques. »

Des priorités revues

Aux problèmes économiques s’ajoute le sujet du sous-effectif. Dans ces conditions, envoyer un employé suivre une formation longue, sur une ou plusieurs journées, devient un exercice compliqué. « Et les pharmaciens font désormais des choix stratégiques : ils se forment sur ce qui est directement rentable ou obligatoire mais moins sur les pathologies et les mécanismes d’action des médicaments, connaissances pourtant indispensables » analyse Marie-Pierre Béranger.

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Au-delà de la santé économique des officines et de leur pérennité, l’enjeu de la manifestation de mardi prochain est également, pour l’Unoformation, de rendre aux pharmaciens leur bonne capacité d’accompagnement des patients et de leur permettre de maintenir un haut niveau de compétences pour s’engager dans de nouvelles missions.