Les officines pas affectées par la grève des médecins

Réservé aux abonnés
Publié le 17 janvier 2015
Par Myriem Lahidely
Mettre en favori

De l’automédication et beaucoup de conseils… L’activité des officines semble peu touchée par la grève des médecins libéraux en fin d’année, très suivie en Languedoc-Roussillon.

Julie Nadal, cotitulaire à Perpignan (Pyrénées-Orientales), constate : « Les patients sont prévoyants. Ils savent qu’il y a peu de médecins pendant les fêtes. Il n’y a pas eu de répercussions la première semaine, un peu moins de monde la seconde, mais nous avons donné plus de conseils que d’habitude. » Idem à Narbonne (Aude). « Des patients nous ont sollicités parce que le médecin n’était pas là, et nous avons aussi fait des avances de médicaments ou des renouvellements exceptionnels à ceux que nous suivons », explique Ingrid Mazerm, cotitulaire de la Pharmacie Horteneuve. « Les médecins ont réussi leur coup : tout le monde a retenu qu’ils étaient en grève, or le mouvement n’a pas été unitaire, il y a toujours eu des praticiens en activité, résume Frédéric Abécassis, président du syndicat des pharmaciens de l’Hérault. Les épidémies de gastro notamment ont été traitées sans passer par eux. » Jean Mané, président régional de l’URPS-médecins, fait observer : « Nous avons travaillé avec l’ARS pour assurer une permanence suffisante, en réquisitionnant sur la base des tableaux de garde établis pour les jours fériés. » Selon l’ARS, la région a recensé 70 % de grévistes, 90 % dans l’Hérault, 80 % dans l’agglomération de Montpellier et dans les Pyrénées-Orientales. Luc Vétillard, titulaire à Sète, (Herault) a, lui, noté une moindre fréquentation : « Est-ce dû à la grève ou aux fêtes ? Notre CA a baissé et les grosses épidémies de grippe ou de gastro qui le dopent habituellement ne compenseront pas. »

Publicité