Les biologistes médicaux fermeront leurs portes du 23 au 31 décembre 2024

« Depuis deux ans et demi, nous enregistrons une baisse de 21 % de notre chiffre d’affaires, en raison d’une diminution des tarifs de remboursement de l’Assurance maladie », déclare Jean-Claude Azoulay, président du Syndicat national des médecins biologistes (SNMB). Selon les biologistes, l’accord triennal 2024-2026, signé l’année dernière avec la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam), repose sur des données erronées concernant les dépenses de 2023 et les prévisions de croissance pour 2024. « L’Assurance maladie ne nous écoute pas. Malgré nos échanges, la Cnam a annoncé en septembre son intention de mettre en place une nouvelle baisse. Quant à l’article 15 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, il prévoit une réduction unilatérale des remboursements en cas de dépassement du budget alloué », poursuit Jean-Claude Azoulay.

Une enveloppe insuffisante pour tenir jusqu’à la fin de l’année

L’enveloppe annuelle de financement que consacre l’Assurance maladie à la biologie médicale est désormais insuffisante pour couvrir les besoins de la population française. Ainsi, à partir du 23 décembre, les biologistes ne pourront plus réaliser les examens biologiques demandés. Ils annoncent donc la fermeture de leurs centres d’analyses du 23 au 31 décembre inclus.

« L’objectif de notre action est de préserver les laboratoires de proximité. Sans les remboursements dus de la Cnam, les laboratoires situés dans les déserts médicaux seront les premiers à devoir fermer définitivement leurs portes si aucune mesure n’est prise », conclut Jean-Claude Azoulay. Une pétition, adressée à la ministre de la Santé et de l’Accès aux soins, et ouverte au grand public, a également été lancée.