Leclerc : participer à la « class action » lancée par l’UDGPO, mode d’emploi

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Leclerc : participer à la « class action » lancée par l’UDGPO, mode d’emploi

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Publié le 2 mars 2020
Par Francois Pouzaud
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Après sa victoire le 3 décembre 2019 contre la société coopérative groupements d’achats des centres Leclerc (Galec) – condamnée pour publicité trompeuse et concurrence déloyale à lui verser 30 000 euros au titre de dommages et intérêts -, l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO) invite tous les pharmaciens exerçant à proximité d’un supermarché Leclerc (accessible en 30 minutes) à engager une « class action ». Cette démarche collective inédite dans la profession contre Michel Edouard Leclerc (MEL) et ses 252 parapharmacies vise à demander à titre individuel réparation pour les préjudices moral et économique causés à chaque pharmacie. Mais cette invitation s’adresse aussi aux 22 000 officines de France qui sont en droit d’attaquer MEL afin d’obtenir réparation du préjudice moral subi.

Pour ce faire, les pharmaciens doivent remplir un mandat électronique téléchargeable à compter du milieu de cette semaine sur le site de l’UDGPO et le signer en leur nom solidaire pour engager la procédure contre Galec et la parapharmacie Leclerc la plus proche de leur lieu d’exercice. L’UDGPO a chargé le cabinet d’avocats Hubert Bensoussan d’assigner Leclerc au nom du collectif. Il n’y aura aucune démarche et aucun coût pour l’officine, le cabinet d’avocats mandaté se rapprochera notamment de la « multirisques » du pharmacien pour faire marcher son assurance protection juridique. En aucun cas, les frais d’avocats ne dépasseront le montant de la prise en charge prévue au contrat du pharmacien. 

En cas de préjudice économique à démontrer, le cabinet d’avocats demandera à l’expert-comptable du pharmacien un bilan de l’exercice comptable afin d’apprécier l’évolution des ventes en parapharmacie de la pharmacie qui a été impactée par la concurrence trompeuse et déloyale du centre Leclerc.

« Nous espérons recueillir au moins 2 000 mandats signés afin d’envoyer un signal fort à Leclerc et de lui faire comprendre que la profession en a assez de prendre ses claques et sait aussi en donner », déclare Laurent Filoche, président de l’UDGPO. Il compte sur la mobilisation du plus grand nombre et appelle les groupements et les syndicats à soutenir cette « class action ».

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