Le vote de la semaine

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Publié le 28 janvier 2017
Par Francois Pouzaud
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Allez-vous participer au mouvement de grève des gardes prévu jusqu’au 29 janvier ?

NON MAIS…

Je ne suis pas de garde cette semaine donc pas directement concernée. En revanche, fermer mon officine une journée pour protester ne me gêne pas, si tous mes confrères dans ma commune ferment également. Dans un contexte économique difficile devenu très concurrentiel et beaucoup moins confraternel, perdre une journée de chiffre d’affaires n’est pas évident. Je crains que cette grève des gardes ait peu d’impact auprès de nos gouvernants et une faible portée auprès de l’opinion publique. Ce type d’action est toujours plus efficace sur une longue période car cela oblige le préfet à réquisitionner des pharmacies de garde et, étant contraints de parcourir des kilomètres pour trouver une officine ouverte, les gens finissent par râler.
Annie Hunout, Le Mée-sur-Seine (Seine-et-Marne)

NON

La grève des gardes et la journée de protestation du 26 janvier vont à contre-courant d’une négociation conventionnelle qui n’a pas encore démarré. Tout cela est bien prématuré ! Quand on entre dans une négociation, il faut d’abord essayer d’avancer sur les dossiers avant de se fâcher. Ce mouvement de grève donne l’impression d’anticiper un échec des discussions, alors que c’est en étant unie que la profession arrivera à négocier. Etant membre de la FSPF, je respecte les consignes de mon syndicat, même si je peux comprendre les arguments développés par l’USPO. Dans cette période complexe sur le plan économique, je ne suis pas certain que la pharmacie soit un sujet de préoccupation des Français.
Benoît Beaudoin, Montigny-lès-Metz (Moselle)

NON

Je suis contre tout mouvement de grève et de manifestation avant le début des négociations entre les syndicats pharmaceutiques et l’Assurance maladie. Il est plus logique de discuter autour d’une table que de commencer par un blocage avec nos instances dirigeantes. Même si, par moments, j’ai envie d’agir d’une manière un peu musclée pour protester contre la façon avec laquelle la profession est traitée. Nous faisons les plus gros efforts en matière d’économies, nous sommes les bons élèves et pourtant je n’ai pas l’impression que nous soyons rémunérés à la hauteur de nos efforts. Les syndicats de médecins, plus solidaires, sont mieux entendus et ont obtenu une revalorisation de leurs tarifs.
Michel Sicard, Royan (Charente-Maritime)