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Publié le 18 novembre 2017 | modifié le 2 janvier 2025
Par Francois Pouzaud
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Avez-vous de la visibilité sur votre marge pour 2018, après application de la nouvelle rémunération des officines ?

Plus la rémunération devient compliquée, plus on perd en clarté et en compréhension. Avec une telle usine à gaz, je doute que les pharmaciens puissent s’y retrouver et avoir une lecture facile de leur marge. Tout est fait pour noyer le poisson, ainsi en cas de dérapage sur un volet de la rémunération, on n’y verra que du feu. Je ne pense pas qu’avec ce nouveau modèle économique, certes plus en cohérence avec notre statut d’acteur de santé, la pharmacie pourra s’en sortir. On parle de revaloriser notre rôle mais on nous paie avec des miettes sur les nouvelles missions. Sur la vaccination, la rémunération est ridicule alors que nous devons adapter les locaux de la pharmacie, veiller à leur asepsie et former le personnel. La substitution est moins rentable avec l’arrivée dans le Répertoire de produits très chers qui plombent la marge et qui sont difficiles à substituer. Je suis donc très sceptique sur l’avenir.
Claire Kalk, Mutzig (Bas-Rhin)

La nouvelle rémunération est-elle meilleure que l’ancienne ? Est-elle plus adaptée pour mieux résister aux baisses de prix et des volumes ? Aujourd’hui, qui peut le savoir ? En l’absence de réponse, il faut faire confiance au syndicat signataire de l’avenant conventionnel. Pour avoir des éléments de réponse, il faut être factuel et regarder ce qui se passe au cas par cas. Par exemple, travailler sur un échantillon de cent ordonnances dispensées par la pharmacie, calculer la marge dégagée avec l’ancienne rémunération, puis avec la nouvelle et comparer. Il n’y a qu’en réalisant ce travail de fourmi que le pharmacien pourra obtenir des réponses justes, et être fixé sur l’évolution de la rémunération de sa pharmacie.
Benoît Gaillard, Moirans-en-Montagne (Jura)

On espère toujours avoir plus de visibilité après chaque réforme de la rémunération et une revalorisation de nos marges. Mais chaque fois, l’histoire se répète. Je ne compte plus le nombre de fois où la profession s’est fait rouler ou arnaquer. Plus on nous dit que notre rémunération va s’améliorer, plus on se moque de nous. L’introduction de l’honoraire à la boîte n’a pas amorti le choc des baisses de prix dans mon officine. Ma marge a baissé en pourcentage et en valeur alors que je réalise 25 % de mon chiffre d’affaires en parapharmacie et produits conseils, et que mon taux de substitution est de 92 %. Et sur les entretiens pharmaceutiques, la Sécurité sociale a trouvé des prétextes futiles et infondés pour ne pas nous payer dans les temps. Nous sommes arrivés à un point où l’Etat ne sait plus comment faire pour nous tondre.
Sylvie Dufour, Lille (Nord)

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