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Le vote de la semaine
Michel-Edouard Leclerc veut pouvoir vendre de nouveaux autotests et des patchs nicotiniques. Vous fait-il peur ?
Véronique Michot, Lusigny (Allier)
Mettre à terre Michel-Edouard Leclerc va être compliqué compte tenu du personnage et de son poids économique. Je garde espoir car nous avons le conseil et la connaissance scientifique. Je me suis amusée à jouer la cliente mystère dans l’une de ses parapharmacies entre midi et deux. Visiblement, il n’y avait pas de pharmacien dans l’espace, car j’ai surpris la question d’une cliente qui demandait à la seule vendeuse présente la différence entre deux compléments alimentaires, dont Bion 3, et elle lui a répondu qu’il n’y en avait pas, sans plus d’argumentation. A l’évidence, cette salariée de Leclerc ne connaît pas ce qu’elle vend…
Bruno Crozet, Conty (Somme)
En 40 ans d’exercice professionnel, j’ai été habitué aux attaques de Leclerc et elles ne me font plus peur aujourd’hui. Ce grand distributeur mène un combat perdu. Vendre des médicaments n’est pas l’essence de son métier. De plus, j’ai confiance en notre ministre de la Santé, Agnès Buzyn, dont le poids est important au sein du gouvernement. Médecin à la base, sa formation et son parcours professionnel laissent à penser qu’elle ne laissera jamais partir le médicament en grande surface. Tout ce que Michel-Edouard Leclerc peut espérer, c’est de grignoter à la marge. A moins qu’un jour, un grand laboratoire pharmaceutique d’OTC ne décide de commercialiser sa marque chez lui au travers de ses dispositifs médicaux.
Ridha Khaldi, Orléans (Loiret)
Leclerc ne me fait pas peur. Plutôt que de se battre pour s’arroger le médicament, il devrait commencer par se poser des questions sur sa capacité à faire son métier d’épicier. Il promet monts et merveilles sur le conseil et les prix des médicaments disponibles sans ordonnance, alors qu’il vend sur ses gondoles des plats trop gras, trop salés, trop sucrés… Avant de clamer qu’il se bat pour la santé de nos concitoyens, il ferait mieux de s’attaquer à son secteur de la « malbouffe ». Une partie des Français ne sont pas dupes ; ils savent qu’il n’est pas un bienfaiteur de l’humanité et que son combat pour casser le monopole ne sert que des intérêts personnels. Je lui souhaite bon courage pour recruter des pharmaciens. Je connais une pharmacienne, à la recherche d’un emploi, qui a accepté par dépit un poste chez lui. Et maintenant, elle cherche à en partir…
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